En Algérie, malgré la répression, plusieurs milliers de manifestants du « Hirak » ont marché vendredi 30 avril dans tout le pays. Ce mouvement de contestation, né en 2019 du rejet d’un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, avait été suspendu pendant un an, en raison de l’épidémie de Covid-19. Les manifestations ont repris fin février.
Alger, Annaba, Constantine, Mila, Béjaïa, Tizi Ouzou… Dans toutes ces villes, des milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour protester contre le pouvoir en place.
Dans la capitale, la marche a été violemment dispersée par la police en fin d’après-midi, selon différents médias. Des images d’arrestations musclées, à Alger comme dans les autres villes du pays, circulaient également sur les réseaux sociaux. « Halte à la répression » a tweeté Saïd Salhi, le vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme.
Sur son compte Twitter, Reporter sans frontières a dénoncé « une escalade de violences policières contre les journalistes qui couvrent les marches du vendredi ».
Plusieurs interpellations ont eu lieu en fin de journée, notamment dans la capitale. La plupart des manifestants arrêtés ont été libérés dans la soirée. Une méthode « d’intimidation » que dénonce la Ligue des droits de l’homme. Selon le Comité national pour la libération des détenus, plus de 70 personnes sont actuellement incarcérées, poursuivies pour des faits en lien avec le Hirak.
RFI, 01 mai 2021
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