KINSHASA, 1er mai (Xinhua) — Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi a décidé vendredi de décréter l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri (nord-est) face à l’insécurité croissante dans cette région.
« Au regard de la gravité de la situation en cours dans cette partie du pays, une ordonnance du président de la République est attendue dans les heures qui suivent », a précisé le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, sur la chaîne publique RTNC. Le texte définira les modalités des mesures qui seront mises en place dans ces zones affectées par les conflits et l’instabilité.
Selon le gouvernement congolais, M. Tshisekedi a pris cette décision en invoquant l’article 85 de la Constitution suite à la situation d’insécurité qui prévaut dans ces deux provinces, notamment les tueries en masse frappant la population civile depuis plusieurs années.
Cette décision fait suite à l’annonce lundi par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, lors de l’investiture de son nouveau gouvernement devant les députés, de plans pour stabiliser cette partie du pays en proie aux violences commises depuis des décennies par des groupes armés locaux et étrangers.
Depuis le début avril, plusieurs manifestations ont secoué les villes de Beni et de Butembo dans la province du Nord-Kivu où la population s’est élevée contre les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) qui sèment la terreur dans cette région. Ils attaquent simultanément depuis quelques mois la province voisine de l’Ituri où des centaines des civils ont déjà trouvé la mort et plusieurs autres ont été contraints de fuir par peur d’être tués.
Xinhua, 01 mai 2021
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