Le processus électoral a bouclé une autre séquence et pas des moindres, la redoutable épreuve de collecte des signatures qui est arrivé à son terme définitif hier soir, après avoir été prolongée de cinq jours par le président de la République. L’occasion pour le président de l’ANIE d’animer une conférence de presse pour une première évaluation de cette opération qui a vu des dizaines de partis et de centaines d’indépendants battre la campagne, faire du porte -à -porte obtenir le précieux parrainage.
A la faveur de cette première évaluation, il ressort que 19 partis politiques ont définitivement validé leurs dossiers de candidatures, après avoir répondu à toutes les conditions fixées par le nouveau régime électoral, alors que le nombre de listes indépendantes admises à l’examen des signatures n’est pas révélé par Charfi qui précise que « les chiffres pourraient possiblement bouger, en raison des derniers dossiers déposés aujourd’hui (hier.NDLR) ».
En égrenant les chiffres qui, il est vrai, sont très nombreux, Mohamed Charfi s’est emmêlé les pinceaux, si bien qu’il a dû s’y prendre à plusieurs fois pour rattraper ces erreurs. Mais en gros, indiquera-t-il, il y a eu en tout 4.882 dossiers déposés entre partis politiques et listes indépendantes, dont 1813 dossiers retirés par 53 partis politiques et 3076 listes indépendantes.
Concernant la communauté nationale à l’étranger, seuls quatre partis politiques et deux listes indépendantes ont réussi à cocher toutes les cases, ajoute Charfi qui a promis de revenir en détail sur ces chiffres une fois l’opération d’examen des dossiers finalisée par ses services. Concernant, le total des signatures, il est de 1.249.000 en Algérie et de 86.000 pour la communauté à l’étranger.
Mais au-delà des premiers chiffres, le président de l’ANIE a également parlé d’ « assaut » des jeunes et des cadres universitaires composant une grande proportion des listes déposées, que ce soit pour les partis politiques comme pour les indépendants. Ce qui correspond aux vœux exprimés par le président Tebboune de voir se concrétiser, à travers les élections du 12 juin un renouvellement de l’échiquier politique et particulièrement l’Assemblée.
Mohamed Charfi s’est montré vent debout, voire même agacé à propos d’une question relative à la présence d’observateurs étrangers, répondant de façon véhémente. « Il n’y aura pas d’observateurs, c’est vous les observateurs, c’est aussi les citoyens qui sont invités à assister aux différentes opérations de vote, à surveiller les bureaux, les dépouillements », tranchet-il. Et d’ajouter à ce propos : « Nous sommes souverains, nous n’avons pas à nous mettre sous tutelle étrangère ». La souveraineté est quelque chose qui s’entend, mais le souci de transparence et de régularité, vu les pratiques du passé, est aussi nécessaire. Pour la crédibilité d’un vote sur lequel planent bien des doutes.
H. Khellifi
L’Est Républicain, 28 avr 2021
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