Au Royaume du « Commandeur des Croyants », les migrants subsahariens, ne sont pas les bienvenus. En aucun cas. Ils sont en effet, comme rapporté par des organisations de défense des droits de l’homme, sujets à toute forme d’agressions verbales et physiques, ainsi qu’à des traitements dégradants, de la part de la police et de l’armée marocaines.
Le dernier exemple nous vient ce jeudi, de la petite bourgade de Fnideq où trois agents des forces auxiliaires passaient à tabac, sans retenue aucune, un migrant. Des scènes désolantes que l’on peut bien voir sur une vidéo largement relayées sur les réseaux.
Les images montrent qu’un policier s’en prend à un jeune homme non armé pendant des minutes sous le regard de deux autres collègues. Les agents font partie de l’équipe de sécurité qui supervise le contrôle aux frontières avec l’enclave espagnole de Ceuta. « L’incident s’est produit mercredi près du poste frontière de Bab Ceuta », expliquent des médias.
Ce n’est pas la première fois que les forces de sécurité marocaines se déchaînent sur les migrants subsahariens.
Deux organisations de défense des droits de l’homme, l’Association marocaine des droits humains (AMDH) et le Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants (GADEM), avaient fait état d’au moins 7 700 migrants victimes de détention illégale ou d’expulsion interne au Maroc entre juillet et août de l’année dernière. L’affaire du migrant camerounais tué après la découverte par la police d’un campement dans la forêt en août 2020, est toujours dans les esprits.
A.O
La Patrie News, 30 avr 2021
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