Le Maroc menace d’accorder l’asile politique à Carles Puigdemont

Le Maroc menace d’accorder l’asile politique à Carles Puigdemont

Les relations entre le Maroc et l’Espagne ne passent pas par leur meilleur moment. Rabat est furieux depuis que l’Espagne a décidé d’accueillir et de soigner le secrétaire général du Front Polisario, Brahim Gali . Aujourd’hui, le Maroc veut riposter à Madrid et, pour cette raison, a évoqué la possibilité d’accorder l’asile politique à Carles Puigdemont.

Deux médias marocains très proches du gouvernement, Le Collimateur et Hespress, ont lancé une allusion claire au gouvernement espagnol, en publiant que Puigdemont pourrait bénéficier du statut de réfugié politique au Royaume du Maroc, selon El Confidencial Saharaui.

Dans son article, le journal Le Collimateur se fait l’écho d’une source présumée du ministère des Affaires étrangères, qui estime qu’il serait « logique » que son pays se base sur les mêmes raisons qui ont poussé l’Espagne à accueillir Bhrahim Ghali.

À la fin de l’article, ils donnent une tournure, assurant qu’ils ont eux-mêmes inventé la nouvelle comme une histoire pédagogique. Cependant, il s’agit de deux médias liés au gouvernement marocain qui ont lancé cette publication comme une menace claire pour Madrid, avertissant de ce qui pourrait arriver si l’Espagne continue à mener des actions que Rabat n’apprécie pas.

LA DIPLOMATIE MAROCAINE EST FURIEUSE CONTRE L’ESPAGNE

« Le Royaume du Maroc déplore l’attitude de l’Espagne (…) », a déclaré le Maroc dans un communiqué dimanche. « Le Maroc exprime sa déception face à un acte contraire à l’esprit de collaboration et de bon voisinage concernant une question fondamentale pour le peuple marocain », a-t-il déclaré.

Ils reprochent « l’attitude de l’Espagne », qui « suscite une grande incompréhension et des questions légitimes » soulevées dans le communiqué et qui ont été posées à l’ambassadeur Diez-Hochleitner. « Pourquoi Brahim Ghali a-t-il pu entrer en Espagne en cachette et avec un faux passeport ? Pourquoi l’Espagne a-t-elle jugé bon de ne pas informer le Maroc ? Pourquoi a-t-elle choisi de l’admettre (à l’hôpital) sous une fausse identité ? Pourquoi la justice espagnole n’a-t-elle pas encore réagi aux nombreuses plaintes déposées par les victimes ?

Catalunya Press, 27 avr 2021

Etiquettes : Espagne, Maroc, Catalogne, front Polisario, Brahim Ghali, Carles Puigdemont,