Le vendredi des marches populaires de la fraternité et de l’union sacrée de tous les Algériens s’est transformé en vendredi noir de triste mémoire. La dérive monstrueuse hante le nouveau Hirak aux mains du radicalisme religieux et de l’extrémisme identitaire qui converge dans le détournement et la manipulation d’un mouvement d’émancipation politique, sociale et économique. Elle explique fondamentalement le refus viscéral de toute restructuration qui révélerait certainement la faible représentativité des porte-paroles autoproclamés et d’une minorité au service des agendas des puissances étrangères.
Enlisé dans des divisions internes et une lutte de leadership opposant des courants de pensée antagoniques, le nouveau Hirak est devenu un instrument de déstabilisation opérant désormais à visage découvert. Le vendredi noir, répétons-le, se décline dans le démantèlement des réseaux terroristes et des cellules affiliées au mouvement séparatiste Mak financé et soutenu par Israël et le Maroc dont les attaches profondes de son leader sont clairement avérées.
Dans un communiqué, le ministère de la Défense nationale a mis à nu les sombres desseins d’un mouvement peu représentatif d’une région connue pour son attachement aux valeurs patriotiques et son engagement démocratique. Les aveux d’un de ses membres ont révélé l’existence d’un projet d’attentats devant être commis dans différentes régions du pays, lors des marches populaires. La saisie d’armes de guerre et d’explosifs ne laisse plus aucun doute sur cette «dangereuse conspiration» qui tire son essence dans la mise en œuvre d’une guerre de 4e génération.
Cette réalité se fonde sur les révélations du financier du mouvement Rachad. Au cours de son procès, l’ancien membre du parti dissous, Ahmed Mansouri, a reconnu la relation entretenue avec le dénommé Larbi Zitout qu’il a rencontré dans les pays voisins pour lui remettre des sommes importantes destinées à financer des activités subversives de cette organisation terroriste.
Toutes les voies de la déstabilisation mènent inévitablement au nouveau Hirak qui a dévié de sa mission première pour devenir le levier de l’affaiblissement de l’Etat national confronté aux menaces aux frontières exprimées par la coalition israélo-marocaine et les tentatives de réactivation des réseaux terroristes.
Horizons, 27 avr 2021
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