La marine espagnole saisit 5 bateaux de pêche

« C’est une guerre contre le braconnage, pas avec le pêcheur marocain ; la délégation a agi au prix de morts ».

Ils expliquent que nous avons plus d’échouages que n’importe quelle communauté autonome, y compris la Galice ou l’Andalousie, avec beaucoup plus de kilomètres de côtes, malgré l’absence de centre de sauvetage ou d’échouage, et l’impossibilité de réaliser des nécropsies. « Nous sommes les oubliés », dit Álvaro de los Ríos.

Álvaro de los Ríos, vétérinaire du CECAM (Centro de Estudios para el Estudio y Conservación de Animales Marinos) et Javier Galán, responsable du Centro de Buceo Burbujas, sont les invités cette semaine de l’émission  » De quoi parlons-nous ?  » numéro vingt-deux, qui a été enregistrée sur la terrasse du Restaurant El Pescador dans les installations de la Marina.

Le massacre des dauphins au cours des derniers mois a stupéfié les Ceutíes, sensibles à l’environnement marin et aux espèces protégées qui meurent à cause des mauvaises pratiques, également illégales, des pêcheurs marocains qui traversent dans les eaux espagnoles en profitant soi-disant du passage dit innocent ou amical.

L’utilisation de filets dérivants ou de filets maillants par ces pêcheurs est interdite dans les eaux de l’UE depuis plus de vingt ans. De nombreuses créatures ont été piégées et les équipages des bateaux de pêche, au lieu de couper les filets, ont choisi de mutiler la plupart des dauphins en leur coupant les nageoires et la queue de manière sauvage.

La succession de corps trouvés dans la mer a soulevé un tollé social dans les réseaux et par les organisations et en général ceux qui se soucient de l’environnement marin, ce qui a été ce qui a provoqué une première action, comme personne ne se souvient depuis longtemps, le Service de sauvetage maritime de la Guardia Civil, conduisant au port cinq bateaux et saisissant les filets illégaux, origine des massacres des espèces protégées.

Nos invités reconnaissent que la Méditerranée est « pleine de ce genre de massacres » avec ces filets fantômes et que Ceuta n’est pas différente pour cela, « pour voir comment les dauphins se vident de leur sang avec la souffrance que cela implique », une pratique de gens qui n’ont aucun scrupule.

Ils ont précisé que « personne n’est contre les pêcheurs marocains, mais contre les engins qu’ils utilisent, car il ne s’agit pas d’une question de racisme ou d’un lien avec notre caractère espagnol ». M. De los Ríos souligne qu' »ils ont été pris en flagrant délit, c’est tout, c’est eux, mais nous ne devrions pas mettre l’accent sur le pays voisin ». Dans d’autres endroits, cela arrive, « ce n’est pas que les Marocains sont maintenant les plus sauvages du monde, ce n’est pas cela, c’est l’Italie et la France ». Il pense qu’il serait bon que « les autorités marocaines, qui restreignent ou interdisent également l’utilisation des filets dérivants, le sachent et mettent l’accent sur cette question ».

Le problème est que jusqu’à il y a quelques jours, la délégation gouvernementale ne s’est pas arrêtée pour regarder les conséquences, après deux ans de cadavres, ni ne s’est préoccupée de notre écosystème et des fonds marins de Ceuta. L’intervention de la semaine dernière est la première de mémoire, elle est sans précédent. « Il a été inspecté à l’article de la mort » et « nous espérons que ces actions ne s’arrêteront pas là ».

Le vétérinaire précise qu’il ne s’agit pas « d’un conflit diplomatique, nous pêchons aussi au Maroc avec le passage amical, mais nous le faisons avec des engins légaux et en respectant la réglementation en vigueur ». Ils précisent que « c’est une guerre contre le braconnage, pas contre les pêcheurs marocains, quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent ».

Galán déclare que « vous ne pouvez pas imaginer les dégâts que nous, plongeurs, voyons que les filets dérivants font dans l’environnement marin, ils ne sont pas seulement un danger pour les animaux mais aussi pour les plongeurs et les bateaux, nous courons beaucoup de risques ». Il existe des filets fantômes qui deviennent un tissu mortel pour les plongeurs. La CECAM a déjà retiré deux filets sur des kilomètres où des personnes ont risqué leur vie. « Ils ont été recueillis dans la mer avec des poissons morts, des tortues et des dauphins piégés. Le jour de l’interception des bateaux, des tortues échouées se sont enchevêtrées », explique M. De los Rios.

L’Etat a une obligation et « la méconnaissance du milieu marin par les autorités, et dans ce cas la Délégation du Gouvernement, qui est la compétente », a reconnu le vétérinaire de la CECAM. A propos de la ville, a commenté que les autres autonomies sont celles qui ont payé pour les centres de récupération. En bref, les solutions entre l’un et l’autre n’ont pas été évoquées depuis des années.

Ceuta Actualidad, 25 avr 2021

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