Algérie .- La débandade !

par Madjid Khelassi 

3 classements mondiaux dans lesquels l’Algérie occupe des positions peu reluisantes, sont venus nous mettre le moral dans les chaussettes.

En effet, le «Speedtest Global Index», qui classe les pays selon leur débit internet, positionne l’Algérie à l’avant-dernière place mondiale !

Classée 138e sur 139 pays concernant le débit internet, l’Algérie se place loin derrière la Tunisie ( 72e avec un débit de 25,04 mbps) et aussi derrière le Maroc ( 56e avec un débit de 33,04 mbps).

Concernant l’internet fixe, l’Algérie occupe une place peu flatteuse, puisque elle se positionne à la 173e place sur 176 pays, derrière des pays comme la Syrie, la Libye et le Venezuela…des pays en proie à la guerre et autres troubles politiques graves.

Dans le classement de la liberté de presse dans le monde, l’Algérie «trône» à la 146e place sur 180 pays. Elle est classée dans la 4e et dernière catégorie (rouge), qui indique que la liberté de presse, est en «situation difficile».

Enfin et pour couronner cette débandade, on est classé entre la 800e et 1000e place des universités à travers le monde!

Grandeur et décadence…la dégringolade est à l’ombre de notre désenchantement.

Diantre ! Comment peut- on être à côté de la plaque presque dans tous les domaines?

Mais le classement qui fait le plus mal, est celui de de nos universités…qui volent au ras des pâquerettes du savoir.

Je vais à la fac…disait-on naguère ! L’expression est totalement passée de mode, car elle ne signifie plus rien.

El Djamiaa, dit-on maintenant ! Couloir d’une piste sans fin, sans but, qui ne mène nulle part, le chemin qui mène et ramène de l’université, est un périple plus proche du néant que de la lumière.

Et puisque tout va à veau-l’eau…donc l’université suit, dit le prof fatigué d’enseigner sans enthousiasme.

Il était une fois l’université algérienne, qui enfanta Camus, Ferhat Abbas, Benyahia, Kateb yacine et tant d’autres …Qu’en reste t-il ?

Apogée et chant de cygne : le résultat est un potache plantigrade, perdu entre 2 langues, dans une ode au désastre planifié. Et se connectant à un internet limace, pour lire une presse… en quête d’une liberté impossible !

La Nation, 24 avr 2021

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