par Mohamed Kebci
Faute de pouvoir ou de vouloir se présenter eux-mêmes aux élections législatives anticipées du 12 juin prochain, bien d’hommes politiques ont préféré lancer dans le bain leurs propres enfants.
M. Kebci – Alger (Le Soir) – Ils sont nombreux des hommes politiques, notamment parmi ceux émargeant dans ce qui fut la fameuse allégeance en cours de reconstitution, à mettre à profit les élections législatives anticipées du 12 juin prochain pour lancer dans le bain leurs enfants en les présentant comme candidats, soit dans leurs partis, soit à titre d’«indépendants».
C’est le cas de Abdelkader Bengrina dont un des fils est présent sur la liste du parti El Binaa qu’il préside au niveau de la capitale. Le chargé de communication du parti nous confirmait, hier, le fait à partir de Ghardaïa où il accompagnait le deuxième à l’élection présidentielle du 12 décembre 2019, qui y animait un meeting.
Pour sa part, un des fils de l’ancien président du Mouvement de la société pour la paix, Aboudjerra Soltani, est partant dans la même circonscription électorale, mais dans une liste indépendante.
Mais pourquoi cette candidature sur une liste indépendante et pas sous la casquette du MSP? Une source proche du parti islamiste soutient que le fils de Soltani n’est pas militant du parti et, de ce fait, ne pouvait prétendre à une place sur les listes du mouvement duquel l’ancien ministre du Travail a pris ses distances depuis longtemps sans, toutefois, rompre le lien organique, lui qui en est toujours membre du conseil consultatif national. Aussi, l’ancien chargé de la communication au sein du Rassemblement national démocratique, Seddik Chihab, a confirmé, hier, que l’un de ses enfants s’est présenté, toujours dans la capitale, sur une liste indépendante menée par Ghani Ouicher, député sortant et ancien maire des Eucayptus, sous la bannière du TAJ qu’il a quitté. Toujours au niveau du RND, un membre du secrétariat national du parti a présenté un de ses frères dans la liste du parti au niveau de la circonscription électorale de Mila. Ce que confirme une source proche de la direction nationale du parti. Mais c’est au FLN que les candidatures familiales semblent faire des émules. Pas moins de quatre dirigeants du vieux Front du pouvoir.
Une source proche de la direction nationale du doyen des partis a, en effet, affirmé, hier, que les fils de Ahmed Boumehdi et de Sadek Bouguettaya se présentent sur la liste du parti au niveau de la capitale, alors que ceux de Mustapha Mazouzi et de Layachi Daadoua défendent les chances du FLN au niveau de la wilaya de Biskra.
Le Soir d’Algérie, 25 avr 2021
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