La possibilité de s’associer dans un cadre légal est un des attributs de la bonne gouvernance, un signe concret du niveau de démocratisation d’un pays.
Les organisations basées sur la solidarité et la coopération libre et volontaire sont en voie de supplanter, partout dans le monde, les traditionnelles formations politiques.
En Algérie, les associations nées dans le cadre de la loi relative aux associations de 1990 avaient suscité beaucoup d’enthousiasme et un engouement remarquable. Mais cet intérêt s’est beaucoup amoindri.
La volonté ferme visant à promouvoir le rôle de la société civile et à raffermir ses liens dans un système de démocratie participative est un objectif qu’entend réaliser le Président Abdelmadjid Tebboune. Elle atteste d’une démarche nouvelle quant à une implication vigoureuse de ce mouvement dans la vie du pays.
La société civile est nécessaire, au regard des missions qui lui sont reconnues et dévolues. Toutes les politiques publiques à l’échelle nationale ou locale ont besoin de s’appuyer sur des acteurs bien enracinés dans le champ social, fortement imprégnés des préoccupations de la population. En dépit d’une présence numérique pléthorique, la société civile n’a pas su, jusqu’à présent, accomplir convenablement ses missions de médiateur et de régulateur entre les pouvoirs publics et les citoyens. Les raisons en sont multiples : entraves bureaucratiques, attrait de la rente, opportunisme de certains responsables d’associations, qui se sont beaucoup plus servis que servi le bien commun. Il existe aussi un manque flagrant de culture démocratique chez des animateurs qui ne pensaient qu’à s’éterniser à la tête des associations. La perversion du mode d’organisation a créé des carences et des dysfonctionnements préjudiciables. Il fallait remédier à toutes ces faiblesses, pour donner les chances à la société civile de se redynamiser et de mettre fin à des facteurs qui l’ont dépréciée et réduit son impact et sa raison d’être à la portion congrue. Désormais, la société civile se voit confier une tâche conforme à son véritable statut, à savoir participer avec les autres institutions à la réalisation des objectifs du développement national, diffuser les valeurs et les principes sur lesquels s’adosse la nation, proposer les mécanismes à même d’encourager le bénévolat et le travail pour l’intérêt général, développer l’esprit d’appartenance à la collectivité et améliorer la capacité des individus à communiquer. En bref, faire d’elle un acteur efficace dans l’édification de l’Algérie nouvelle.
Pour ce faire, Abdelmadjid Tebboune a ordonné la mise en œuvre immédiate des dispositions du décret portant création de l’Observatoire national de la société civile.
Les militants les plus résolument engagés dans le mouvement associatif trouvent en la personne du Président un soutien et un partisan convaincu de la justesse de leur mission. Et ce n’est pas un hasard.
Les segments les plus dynamiques ont abondamment donné la preuve de leur dévouement et de leur promptitude à se porter volontaire dans les moments les plus cruciaux, donnant un bel exemple d’union et de mobilisation.
El Moudjahid, 23 avr 2021
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