La Ligue des Etats arabes, l’ONU, l’Union européenne et l’Union africaine ont réclamé mardi « un retrait immédiat et sans conditions de toutes les forces étrangères et mercenaires » de Libye, à l’issue d’une visioconférence de leurs dirigeants. Dans un communiqué publié à l’issue de cette rencontre du groupe appelé « Quartet Libye », organisée par la Ligue arabe, les participants ont aussi réclamé « une application complète de l’embargo sur les armes » imposé pour la Libye depuis 2011 et qui a été régulièrement violé depuis.L’ONU a estimé à environ 20.000 le nombre de militaires étrangers (principalement venus de Turquie) et de mercenaires (russes, syriens, tchadiens et soudanais) déployés en Libye.
Lors de sa réunion, « le Quartet Libye a condamné les violations continues de l’embargo sur les armes et affirmé que toute intervention militaire externe en Libye est inacceptable », indique son communiqué. Y ont participé les secrétaires généraux de la Ligue arabe et de l’ONU, Ahmed Aboul Gheit et Antonio Guterres, le Haut représentant diplomatique de l’UE Josep Borrell et Monique Nsanzabaganwa, vice-présidente de la Commission de l’Union africaine.
Pour rappel, la position soutenue par le Quartet pour la Libye (Ligue arabe, ONU, UE, UA) converge avec celle de l’Algérie qui a toujours réclamé la fin de l’ongérence étrangère dans ce pays voisin en appelant notamment à une résolution politique du conflit par le diualogue inclusif entre les protagoistes libyens avec lesquels l’Algérie entretient des relations équidistantes. Cependant, la diplomatie algérienne doit faire avec l’hypocrisie de certaines parties qui font semblant d’encourager le retour de la paix en Libye tout en continuant à alimenter discrètement le conflit. C’est ainsi que des pays comme les Emirats arabes unis (EAU), l’Egypte et la France n’ont jamais fait mystère de leur soutien au camp de Khalifa Haftar.
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