L’Espagne s’attire les foudres du Maroc en acceptant de soigner le leader du Polisario

La nouvelle de l’hospitalisation en Espagne du leader du Front Polisario pourrait faire remonter la tension entre Madrid et Rabat dont les relations traversent déjà un tunnel sombre en raison du conflit du Sahara Occidental.

Europa Press a confirmé la présence de Brahim Ghali sur le sol espagnol pour recevoir des soins de santé suite à son infection au covid-19.

Dans une dépêche diffusée jeudi 22 avril, l’Agence de presse espagnole rapporte que le leader sahraoui « a été transféré en Espagne pour des « raisons humanitaires », comme l’ont confirmé des sources diplomatiques, quelques heures après que le média africain « Jeune Afrique » ait fait état d’une prétendue admission dans un hôpital de Logroño ».

« Les sources diplomatiques consultées par Europa Press ont assuré que Ghali, leader de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) autoproclamée, se trouve en Espagne pour des « raisons strictement humanitaires », sans donner plus de détails », ajoute la même source.

Europa Press rappelle que « la présidence de la RASD a confirmé dans un communiqué que Ghali a été infecté par le coronavirus, mais que son état de santé « n’est pas préoccupant » et « continue de se rétablir favorablement ». À cet égard, il a souligné qu’il était sous traitement depuis plusieurs jours, sans toutefois préciser où ».

Selon la même source, « la Cour Suprême a cité en 2016 à Ghali pour une enquêté pour des crimes de génocide, meurtre, torture et disparitions prétendument commis contre la population sahraouie réfugiée dissidente dans les camps de Tindouf (Algérie), raison pour laquelle depuis lors il n’a pas visité l’Espagne ».

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