Une demande signée par trois associations et des rescapés du génocide du Rwanda, a été remise à des juges d’instruction pour demander une nouvelle fois, de relancer les investigations sur le rôle de la France et de son armée dans les massacres perpétrés dans ce pays d’Afrique en 1994.
Ces plaignants demandent à la justice de poursuivre les responsables accusant des officiers généraux et l’Elysée d’avoir privilégié la lutte contre la rébellion Tutsi afin de maintenir le régime génocidaire au pouvoir,
En mars dernier, une commission composée d’historiens a établi, après deux années de recherches et d’analyses, le rapport « Duclert », qui a révélé des charges nouvelles contre la France et a conclut à sa responsabilité dans ce génocide qui a couté la vie, à des centaines de Tutsi.
L’opération militaro-humanitaire française nommée «Turquoise » a bien eu connaissance dès le 27 juin 1994 que des Tutsi, réfugiés dans les collines de Bisesero, étaient menacés par les génocidaires mais elle n’est pas intervenue avant le 30 juin, ont noté les rédacteurs du rapport.
En 2018, les juges ont déjà rejeté une demande d’interrogatoire de hauts représentants du sommet de l’Etat Français, estimant n’être saisis que des responsabilités des militaires déployés au Rwanda.
Dans un communiqué publié dernièrement, des officiers français, placés sous le statut de témoin assisté dans l’enquête, estiment que «le rapport Duclert corrobore en tous points la relation des faits que nous avons développée» devant la justice et «démontre l’inanité de ces accusations ignominieuses».
Radia Mehdi
La Patrie News, 23 avr 2021
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