par Abla Chérif
Sonatrach a décidé de se constituer partie civile dans les différentes affaires dans lesquelles se trouve impliqué Chakib Khelil, apprend-on de bonne source. Cette décision risque de donner un coup d’accélérateur aux dossiers en suspens depuis de longs mois.
Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Elle donnera également inévitablement un poids beaucoup plus lourd à toutes ces affaires qui se traitent en l’absence du principal concerné et de certains de ses coinculpés, en fuite à l’étranger depuis 2019, et qui seront jugés et condamnés par contumace.
Chakib Khelil est poursuivi en qualité d’ancien ministre de l’Energie dans pas moins de sept dossiers où les montants des préjudices atteignent parfois des sommes affolantes.
Dans les différentes affaires Sonatrach (I, II, III et IV) le préjudice dépasserait le montant de 200 millions de dollars et s’élève en partie à huit millions de dollars dans les autres dossiers.
Chakib Khelil est poursuivi en qualité d’ancien ministre de l’Energie avec plusieurs ex-ministres et hauts responsables. Parmi eux figurent Amar Ghoul, Mohamed Bedjaoui, ancien ministre des Affaires étrangères ainsi que Mohamed Meziane, ex-P-dg de Sonatrach, Mohamed Bayou, ancien vice-président de cette même entreprise et l’un de ses enfants…
Aux dossiers Sonatrach s’ajoutent ceux de la société émiratie Petrofac, qui avait obtenu, dans des conditions douteuses, un contrat de réalisation du GNL à Arzew, du marché de réalisation pétrolière octroyé au groupe SNC-Lavalin et à la société Brown & Root Condor (BRC). L’ancien ministre de l’Énergie fait l’objet de sept mandats d’arrêt internationaux lancés dans le cadre de ces affaires. Des mandats d’arrêt internationaux ont également été lancés à l’encontre de son épouse, ses deux fils et certains de ses collaborateurs.
Chakib Khelil est poursuivi pour de lourdes charges.
Il est notamment accusé d’avoir accepté des pots-de-vin lors de passations de marchés de gré à gré, de détournement d’argent, de dilapidation de deniers publics, abus de fonction, d’avoir perçu et offert d’indus avantages, blanchiment d’argent, non paiement d’impôts…
Il est également sous le coup d’une autre accusation (il y en a quatorze en tout) « constitution d’un groupe de malfaiteurs » avec son épouse, ses deux fils dans le cadre de l’affaire l’opposant à la société italienne ENI et sa filiale Saipem.
Le Soir d’Algérie, 22 avr 2021
Etiquettes : Algérie, Sonatrach, Chakib Khélil, Amar Ghoul, Mohamed Bedjaoui, Mohamed Meziane, Mohamed Bayou, GNL, Arzew, Brown & Root Condor, BRC,