Les élections locales, qui avancent à grands pas, passent demain une phase décisive. Ce soir à minuit, l’ANIE fermera les portes des dépôts de candidature. Sur les dizaines de milliers de listes, beaucoup passeront à la trappe. Ce seront donc les listes retenues qui animeront la campagne électorale. Mais dores et déjà, il y a lieu de souligner que les partis politiques, grands et petits, s’y préparent activement. Chaque début de semaine apporte son lot de décision de participation. On n’en est pas encore à un chiffre record des législatives, mais l’on s’en approche petit à petit. A l’exception de quelques formations politiques qui se comptent sur les doigts d’une seule main, force est de constater que la grande majorité des partis agréés a pris la résolution de prendre part aux prochaines joutes électorales. Ce n’est pas une mauvaise chose en soi. Toute formation politique aspire au pouvoir que celui-ci soit central ou local. L’élection est le moyen le plus pacifique pour parvenir à ce but. D’autant que le vainqueur se voit obliger de remettre son poste en jeu tous les cinq ans.
C’est dire donc qu’en démocratie, les portes ne se ferment jamais. Elles restent entrebâillées et aux politiques de savoir les maintenir tout le temps ouvertes pour donner à la société les moyens de son émancipation véritable. Seule une démocratie digne de ce nom est à même de donner à un pays la chance d’évoluer sereinement et de vaincre toutes les difficultés présentes et futures. C’est dire toute l’importance du métier de politique chez-nous et ailleurs. Les hommes et les femmes qui ont choisi cette carrière sont une sorte de veilleurs. Ils doivent rester vigilants à tout instant et promouvoir quoi qu’il leur en coûte la démocratie.
Cela en théorie. Dans la pratique, cela passe par un travail de terrain permanent. Une mission pas commode du tout, pour la simple raison qu’il faut convaincre le citoyen de la nécessité de participer à la décision via le suffrage universel. Les politiques, dans les prochaines élections législatives et d’autres consultations futures, doivent trouver les mots qui amènent les Algériens à admettre toute l’utilité historique et civilisationnelle de l’acte de voter.
Ce n’est pas une mince affaire. C’est même l’un des travaux d’Hercule et au vu du discours développé par les uns et les autres, ainsi que le mode de recrutement de candidats, on pourrait espérer un grand déclic pour le 12 juin prochain.
Par Nabil G.
Ouest Tribune, 22 avr 2021
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