La Tunisie aura gain de cause dans l’affaire des déchets italiens

L’affaire des déchets italiens et l’avancement des projets d’infrastructure routière ont été au centre de l’intervention de ce mardi matin 20 avril 2021 du ministre de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Infrastructure et ministre par intérim des Affaires locales et de l’Environnement, Kamel Doukh.

Au micro de Hamza Belloumi dans son émission La Matinale sur Shems Fm, le ministre a précisé que l’affaire des déchets italiens est soumise à deux conventions internationales signées par la Tunisie, celles de Bâle et de Bamako, qui interdisent l’export de déchets ménagers.

Le plus difficile, selon lui, était de prouver que les deux entreprises n’ont pas respecté la loi. Certes, la société italienne essaye de gagner du temps en ayant lancé divers recours judiciaires, mais tous les tribunaux italiens se sont prononcés en faveur de la position de la Tunisie et ont émis des verdicts obligeant la société à réexpédier les déchets l’Italie. Certes, les délais sont repoussés à chaque recours, mais pour M. Doukh, c’est juste une question de temps et la Tunisie aura gain de cause et les déchets seront réexpédiés à la destination d’origine.

Le ministre a, en outre, précisé que la Tunisie œuvrait à débloquer des garanties financières qui s’élèvent à 6,8 millions euros. Il a tenu, dans ce cadre, à remercier l’ambassadeur de Tunisie en Italie Moez Sinaoui, pour les efforts considérables déployés notamment en fournissant des informations détaillées.

Pour sa part, l’ambassadeur d’Italie en Tunisie Lorenzo Fanara a estimé que la Tunisie et l’Italie sont tous deux victimes de ces deux sociétés contrevenantes, et qui ont mis son pays dans l’embarras, toujours selon le ministre par intérim des Affaires locales et de l’Environnement.

Kamel Doukh a, par ailleurs, précisé que des poursuites civiles ont été engagées contre la société italienne et que depuis quelques temps, les autorités tunisiennes ont remarqué un changement d’attitude et une volonté de sa part d’accélérer le dossier.

Pour rappeler les faits, une entreprise tunisienne, ayant bravé les lois interdisant l’import des déchets ménagers, avait conclu un accord avec une entreprise italienne pour l’import de 120.000 tonnes de déchets par an, l’équivalent des déchets produits par le Grand Tunis durant 15 jours, pour 48 euros par tonne (environ 150 dinars). Le montant total du marché est de l’ordre de 18 millions de dinars par an.

Plusieurs arrestations ont été opérées dans le cadre de l’affaire fin décembre 2020, dont le ministre des Affaires locales et de l’Environnement limogé Mustapha Aroui, son chef de cabinet, plusieurs directeurs et hauts cadres ainsi que des membres de la Douane.

S’agissant des grands chantiers d’infrastructure routière dans la capitale, le ministre a précisé que l’échangeur de l’aéroport de Tunis Carthage est prêt et qu’il manque juste le raccordement électrique pour l’éclairage et donc qu’il sera très bientôt ouvert à la circulation.

Les travaux de l’échangeur de la X2 ont bien avancé et certains axes seront mis en circulation prochainement, a-t-il noté.

M. Doukh a évoqué un grand projet qui a eu l’aval administratif pour être entamé : l’entrée/ sortie sud de la capitale. Il s’agit d’un projet d’un coût de 350 millions de dinars sur une durée d’au moins 3 ans, qui changera la circulation à ce niveau.

Business news via Life Tunisia, 20 avr 2021

Etiquettes : Tunisie, Italie, déchets,

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