Les actions subversives évoquées à maintes occasions par les pouvoirs publics et auxquelles l’opinion nationale n’accordait pas beaucoup d’importance, habituée à des bobards de politiciens, et par conséquent hantée par une méfiance vis-à-vis du discours des gouvernants, se sont avérées l’œuvre concrète de pays étrangers, via des relais autochtones. La prise à l’actif de la sûreté de wilaya d’Alger annoncée hier conforte « la thèse du complot » soutenue même au plus haut niveau de la hiérarchie de l’Etat, pour ne pas dire par le président Tebboune après la réunion tout récemment du haut conseil de sécurité. Le chef de l’Etat a nommé ouvertement les séparatistes et autres courants proches de l’ex- fis dissous.
Le communiqué de la police ne nomme pas l’ambassade du pays commanditaire des actions subversives, sinon bailleurs de fonds, d’une bande affiliée à une association culturelle, mais la bande incriminée semble équipée jusqu’aux dents pour pouvoir mener à bien leur dessein déstabilisateur. La Sûreté de wilaya d’Alger annonce, dans ce sens, l’arrestation à Bab El Oued (Alger) d’ « une bande criminelle », composée de huit individus « activant sous le couvert d’une association culturelle » et financés par une « représentation diplomatique étrangère » en Algérie.
Selon un communiqué de la police rendu public, hier, , les membres de cette « bande », âgés entre 26 et 60 ans, s’adonnaient à « des activités subversives », sous couvert d’une association culturelle non agréée à Bab El Oued. Le communiqué ne précise pas le nom de cette association culturelle qui « a pu, grâce à des financements de la représentation diplomatique en Algérie d’un grand pays étranger, acquérir des équipements technologiques modernes utilisés dans la production de films et documents provocateurs ainsi que des prospectus et des pancartes appelant à la subversion pendant les marches populaires connues sous le nom de Hirak ».
L’enquête a pu remonter à l’origine du financement, reconnu du reste par les prévenus, ajoute la même source qui fait état de la saisie de 677 pancartes imprimées, 7 unités informatiques centrales, une caméra sophistiquée, 3 scanners et 12 imprimantes. Les personnes arrêtées ont été présentées devant les juridictions compétentes, indique la même source, sans préciser la décision prise à leur encontre.
Le communiqué ne fournit non plus d’indication sur l’ambassade incriminée, la présentant seulement comme celle d’« un grand pays ».
SL
L’Est Républicain, 21 avr 2021
Etiquettes : Algérie, Hirak, ambassade étrangère, subversion, bande criminelle,