Algérie / Pour des algorithmes algériens

Ceux qui pensaient, durant des lustres, que les mathématiques ne servaient à rien, ont maintenant un tout autre avis. Il suffit juste de voir l’importance prise par les Smartphones dans la vie de chacun, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel, pour s’en convaincre. Ces appareils n’auraient jamais pu exister sans l’introduction de cette science dans leur élaboration. Mieux encore, les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) doivent leur réussite aux algorithmes mathématiques.

Si le sujet est évoqué dans cet espace, c’est que l’occasion, et dans un contexte algérien, s’y est présentée. C’était avant-hier lors du Conseil des ministres et suite auquel un décret présidentiel a été annoncé, dans lequel il est stipulé la création d’une Ecole nationale supérieure des mathématiques. C’est loin d’être anodin. Les mathématiques se retrouvent au centre d’un Conseil des ministres présidé par le Chef de l’Etat, et une école va être consacrée à cette science ! L’information est vraiment de taille. Ce sera un espace (en attendant sa réelle concrétisation) pour les étudiants algériens de profiter de thèmes de recherche contemporains et pointus dont l’apport est, et sera, primordial au progrès technologique.

Donner de l’importance à cette science ce sera ouvrir les portes à de nombreux mathématiciens algériens qui travaillent dans plusieurs instituts de recherche occidentaux d’apporter leur savoir sur un espace DZ (l’Ecole devrait être réalisée au niveau du pôle technologique Sidi Abdellah). Ce qu’il faut retenir surtout c’est que c’est une opportunité à saisir par tous les scientifiques, concernés de près ou de loin par les mathématiques. Ne plus se contenter d’être des spectateurs ou des consommateurs est une urgence pour toute nation aspirant à rester debout. Pour passer au pallier supérieur, il est indéniable que ce sont ce genre d’actions qui pourront éclaircir les cieux et entrevoir l’avenir sous de meilleurs auspices. Maitriser les mathématiques, c’est en faire de même avec les autres sciences, surtout l’intelligence artificielle, dont l’impact en ce 21e siècle est devenu ahurissant. Devant le pouvoir des GAFAM, il est plus qu’indispensable de procurer le maximum d’«armes».

Il y va de l’existence même de l’Etat.

Reporters, 20 avr 2021

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