Le président centrafricain Faustin Archange Touadera a lancé la première étape des consultations en vue d’organiser un dialogue républicain, lors d’une cérémonie tenue au palais présidentiel à Bangui, lundi.
Pendant dix jours, le chef de l’Etat centrafricain va recueillir les avis de différentes parties avant la tenue des pourparlers inter-centrafricain. Les groupes armés sont exclus.
« Individuellement, ces délégués spéciaux ont exprimé, voire, présenté leur regard sur la situation du pays. Car ces dernières années, beaucoup d’événements ont secoué le pays et il faut bien que le chef de l’Etat consulte régulièrement sa population pour pouvoir avancer ensemble », a affirmé à l’agence Anadolu Albert Yaloké Mokpem, ministre-conseiller et porte-parole de la présidence de la République.
D’après Mokpem, c’est lors du mini-sommet des pays des grands lacs en Angola sur la République Centrafricaine, tenu le 29 janvier 2021 que le président Touadera avait réaffirmé « sa disponibilité à engager un dialogue républicain avec l’opposition démocratique et toutes les forces vives de la nation pour sortir la RCA de cette crise interminable qui plombe son développement socio-économique ».
En s’adressant la nation, dimanche soir, le président centrafricain a souligné que l’objectif recherché de ces rencontres consistera à recueillir des avis, recommandations et suggestions sur les résultats escomptés du dialogue républicain ainsi que l’agenda d’intérêt national prioritaire, les principes fondamentaux à préserver et la méthodologie, y compris la conduite du dialogue, son format, ses animateurs et facilitateurs.
« Je dois réaffirmer que le dialogue républicain ne sera pas un dialogue de plus et ne sera évident qu’à la suite des différentes consultations que j’aurai avec chacun de vous selon vos entités afin d’identifier ensemble les points n’ayant pas trouvé de réponse dans les précédents engagements nationaux », a souligné le président Touadera.
Le président centrafricain a invité « les forces vives de la nation et la diaspora » à contribuer à ces consultations et rappelé aux groupes rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (Cpc) à se référer à l’accord de paix conclu en février 2019 à Khartoum au Soudan.
« En ce qui concerne les groupes armés membres de la prétendue Coalition des Patriotes pour le Changement, CPC, qui ont causé tant de souffrances à la population, à notre armée et aux forces alliées venues soutenir nos forces, il ne peut y avoir de concertations autres que celles qui leurs sont offertes dans le cadre de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation », a souligné M. Touadera.
« Les responsables et complices devront répondre de leurs actes devant la justice », a ajouté le président Touadera.
Il a par ailleurs insisté que seules « les conclusions des travaux sur l’évaluation de la mise en œuvre de l’Accord Politique et les recommandations formulées avec la contribution active de tous les groupes armés qui y sont restés fidèles seront prises en compte dans le cadre de cette consultation nationale ».
Depuis le déclenchement de la crise de 2013 après le coup d’Etat qui a renversé François Bozize, plus de huit de dialogues inter-centrafricains ont été organisés dans le pays.
Agence Anadolou, 19 avr 2021
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