ELLE VIT DES TOURISTES ALLEMANDS
Une émigrée au Maroc craint pour son existence à cause de Corona
Marrakech – En fait, les touristes allemands seraient à la porte de Christine Ferrari (60 ans) en ce moment même. L’émigrée a créé son propre paradis il y a neuf ans : À environ 31 kilomètres au sud de Marrakech (Maroc), l’ancienne directrice de l’hôtel gère un jardin botanique d’environ 200 variétés de plantes sur 5000 mètres carrés.
Depuis plus d’un an, le jardin est désert.
Christine Ferrari à BILD : « Actuellement, ce serait la haute saison chez nous et je serais en mesure d’accueillir personnellement une centaine d’invités par jour. »
Il n’y a aucun invité dans tout le pays, il lutte contre la pandémie de Corona.
« De nombreux Marocains se font vacciner en ce moment même », explique l’expatrié. « Nous avons quelques centaines de nouvelles infections du virus Corona par jour. Des couvre-feux nocturnes sont en place entre 21 heures et 6 heures du matin. Toutefois, les magasins et les restaurants sont ouverts jusqu’à 20 heures. »
Actuellement, le Maroc a fermé ses frontières avec 39 pays jusqu’au 21 mai au moins.
Dans ce qui était autrefois un pays touristique, le port du masque est strictement obligatoire : « Le port du masque est obligatoire partout à l’extérieur, même à vélo ou à moto », précise M. Ferrari.
La pandémie est palpable. Christine Ferrari : « Les nombreuses pertes de moyens de subsistance sont terribles, notamment dans le secteur du tourisme. Il y a également eu des suicides. » Ce sont surtout les personnes qui vivent de l’industrie du voyage qui sont touchées, dit-elle. « Ce sont des guides touristiques ou même des employés d’entreprises de transport qui n’ont plus la force de vivre. C’est très triste. »
Aide gouvernementale – inexistante. L’expatrié : « En raison du manque de touristes, malheureusement, de nombreux chevaux de calèche, ânes et chameaux ont dû être abattus d’urgence. »
Christine entretient six ânes, quatre chiens, deux chats, 14 poulets, 21 paons et 29 tortues dans son jardin botanique. Elle, son équipe et ses animaux vivent actuellement sur les réserves des années précédentes. « En fait, je voulais investir dans de nouveaux projets, mais maintenant je rembourse tous les frais fixes comme le loyer, l’électricité et la nourriture pour animaux. Je me bats pour survivre. »
Jusqu’à présent, l’expatriée fait tout ce qu’elle peut pour que ses quatre employés restent également employés. « C’est important pour moi. Ils viennent tous de milieux très pauvres, dit-elle, je donne maintenant tous les fruits de mon jardin aux personnes les plus pauvres du village. »
Elle ne peut pas dire combien de temps cela va durer.
Son ex-mari, qui vit en Suisse, la soutient avec une boutique en ligne. « Il vend notre safran », dit Christine, « cela nous aide un peu à joindre les deux bouts ». Je dois rester optimiste, en espérant que je pourrai bientôt recevoir à nouveau des invités. »
Christine Ferrari a écrit un livre sur son temps avant la pandémie: « La femme safran: la vraie histoire d’une femme qui a appris des Berbères à être juste heureuse ».
Bild, 17 avr 2021
Etiquettes : Maroc, tourisme, Christine Ferrari, coronavirus, covid 19, pandémie,
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