Le Maroc lancera un programme visant à faciliter l’incorporation des professionnels de santé étrangers dans le système national de santé, afin de résoudre la grave pénurie de professionnels de santé qui affecte le bon développement de ces établissements de santé, d’autant plus que le gouvernement a généralisé la protection sociale au profit de larges couches de citoyens.
À ce jour, la pratique de la médecine au Maroc est presque impossible pour les étrangers, y compris ceux qui ont obtenu leurs diplômes dans le pays, sauf dans des conditions spécifiques, ce qui laisse penser que le gouvernement va revoir la loi 131.13 concernant l’exercice de la profession. Ce qui rappelle la proposition faite par l’ancien président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Ilyas Al Omari ,à l’ancien ministre de la santé, Hussein al Ouardi, en 2016, de faire venir des médecins de Cuba vu son système de santé avancé en plus de ses bas salaires, la même proposition qu’il a faite en 2017 lorsqu’il a appelé à faire venir des médecins cubains dans le pays.
Par ailleurs, en 2018, des rumeurs ont circulé selon lesquelles le ministère de la Santé étudiait la possibilité de recruter des médecins au Sénégal et en Chine.
L’article 27 de la loi 131.13, concernant l’exercice de la médecine au Maroc, stipule que « aucun médecin étranger ne peut exercer la profession dans le secteur privé au Maroc, sauf s’il reçoit une autorisation des autorités compétentes ».
L’article 28, quant à lui, détaille les conditions de cette pratique, notamment le fait de résider légalement au Maroc ou d’être citoyen d’un pays ayant conclu un accord bilatéral permettant l’exercice de ses médecins dans les deux pays, d’être marié à un citoyen marocain depuis plus de 5 ans, ou d’être originaire du Maroc avec une résidence interrompue de plus de dix ans.
A noter que le ministre de l’économie et des finances, Mohamed Benchaaboun avait relevé que la mise en œuvre de ce projet avant-gardiste nécessite l’amendement d’un ensemble de textes législatifs et réglementaires existants, l’élaboration de nouveaux textes et la mise en œuvre d’un ensemble de réformes structurelles concernant la modernisation du système de santé, la réforme du système de rémunération, afin de remédier aux déséquilibres dans la sélection des catégories éligibles aux aides, parallèlement à la mise en œuvre du registre social unifié.
Estrecho News, 16 avr 2021
Etiquettes : Maroc, médecins étrangers, santé,
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