Le peuple algérien célèbre la Journée du Savoir, coïncidant avec le 81e anniversaire du décès d’une figure de proue du mouvement réformiste, cheikh Abdelhamid Benbadis. Yaoum El-Ilm, une des dates phares de la Mémoire nationale, rappelle la nécessité de promouvoir l’apport des chercheurs, intellectuels, enseignants et artistes algériens dans tous les domaines de créativité. En ce jour de commémoration, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a souligné l’intérêt et la considération qu’il porte à l’élément humain, en affichant une pleine disponibilité à lui fournir toutes les conditions de son épanouissement pour le bien commun.
Le pays a l’immense avantage de posséder un potentiel de compétences indéniable. Toute la question est de parvenir à le valoriser. C’est un défi qu’il faut relever dans un monde en pleine mutation, qui n’a aucune mansuétude envers les nations faibles. La rente des hydrocarbures n’est pas inépuisable. La seule alternative crédible pour l’Algérie ne peut se concevoir qu’avec une exploitation rationnelle de la ressource humaine.
La volonté politique de l’État en faveur de sa promotion est désormais réelle et se justifie à travers toutes les assurances d’Abdelmadjid Tebboune, pour réunir les conditions de la réhabilitation et de la remobilisation de ce capital local ou établi à l’étranger. Des mesures incitatives sont dédiées aux jeunes innovants porteurs de projets et de start-up. Ces mesures vont constituer un appui direct aux efforts de développement d’une économie moderne, affranchie du diktat des marchés pétroliers et des dysfonctionnements structurels de la mono-exportation. M. Tebboune a donné des gages fiables pour que toutes les initiatives trouvent le cadre idoine de leur évolution dans un environnement débarrassé des affres de la bureaucratie, pour que cette résurgence des énergies soit optimisée, pour en faire un des piliers de la nouvelle Algérie. La dynamique escomptée ne saurait plus s’accommoder de déclarations d’intention ou de promesses qui demeurent lettre morte. C’est d’autant plus vrai que le pays a payé un lourd tribut à la négligence, au manque de sérieux dans l’exploitation judicieuse d’une élite scientifique très prometteuse. Une élite poussée à la marginalisation ou à l’exil dans le pire des cas. Les leçons ont été tirées. Et tout indique que le temps de l’irresponsabilité tous azimuts est révolu.
L’Algérie est à la veille d’une échéance politique cruciale, avec l’organisation des élections législatives anticipées du 12 juin 2021. Ce scrutin constitue un parachèvement de l’édifice institutionnel, forgé à l’ombre d’un processus démocratique en rupture avec les pratiques anciennes. «J’appelle la société algérienne, dans toute sa composante, à s’exprimer, lors des échéances politiques à venir, en toute liberté et par les voies les plus civilisées qui soient pour le choix de ses représentants», a déclaré le chef de l’État, dans son message. Dans la conjoncture que vit le pays, cet appel au rassemblement autour des intérêts suprêmes de la nation prend tout son sens.
El Moudjahid
El Moudjahid, 16 avr 2021
Etiquettes : Algérie, élections présidentielles, stabilité, sécurité, 12 juin, Mémoire nationale, Abdelmadjid Tebboune,
Be the first to comment