La nouvelle Algérie dispose d’une richesse à hauteur des valeurs fondamentales de la grande révolution de Novembre et de la détermination des promoteurs du savoir dont feu cheikh Abdelhamid Ibn Badis a indéniablement constitué l’âme et l’artisan de la libération de la pensée nationale : une jeunesse avide de savoir et de connaissance
peuplant le monde de l’éducation. Plus de 10 millions d’élèves du cycle primaire, moyen et secondaire et plus d’un million d’étudiants qualifient une génération de bâtisseurs en dignes héritiers du combat contre l’alphabétisme massif, l’aliénation culturelle et l’altération de l’identité nationale légués par le siècle.
C’est pourquoi la célébration de la journée de Youm El Ilm est fondamentalement liée au rôle avant-gardiste de la communauté du savoir appelée à relever le défi technologique. Un appel «haut et fort» a été lancé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans un message adressé à la nation, à tous les enfants de l’Algérie pour faire de la Journée du savoir un moment privilégié pour l’acquisition des sciences et de la technologie de pointe. Elle est dédiée à la mémoire significative d’un engagement résolu de l’érudit cheikh Abdelhamid Ibn Badis et ses compagnons de l’Association des oulémas acquis à la «voie authentique nationale» dans le dur combat contre l’analphabétisme, l’ignorance et le charlatanisme ».
A l’heure des dérives de l’islamisme violent et obscurantiste, l’Islam du savoir reste le rempart pour la préservation des fondements unitaires et identitaires de l’Etat national porté aujourd’hui par le souffle novateur du hirak. «J’appelle, en cette journée de la Mémoire nationale, la société algérienne, dans toutes ses composantes, à s’exprimer lors des échéances politiques à venir, en toute liberté et par les voies les plus civilisées qui soient pour le choix de ses représentants, à la lumière des défis internes et externes qui interpellent tout un chacun à faire prévaloir l’intérêt de la patrie au-dessus de tout différend et de toute considération étroite», a souligné le président de la République.
Par-delà les visions partisanes et la recherche des privilèges d’une caste historiquement condamnée par l’histoire, le devenir de l’Algérie unie et souveraine est un héritage aux mains des forces patriotiques et des bâtisseurs armés de savoir et de connaissance, aux antipodes de la déstabilisation des faiseurs de chaos.
Horizons, 16 avr 2021
Etiquettes : Algérie, savoir, révolution de Novembre, Abdelhamid Ibn Badis, Youm El Ilm, culture, enseignement,
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