Des manifestations ont été signalées pour demander l’ouverture des mosquées pendant la nuit.
Des groupes extrémistes pourraient être à l’origine des manifestations qui ont eu lieu au Maroc pour demander, malgré le couvre-feu imposé par la pandémie, l’ouverture des mosquées pendant la nuit pour la prière des Tarawih.
Selon la presse du pays voisin, les services de sécurité ont dispersé une marche à M’diq (Rincon, près de Ceuta) de dizaines de jeunes réclamant l’ouverture de mosquées. Certains dirigeants, soupçonnés d’appartenir à des mouvements extrémistes, ont été arrêtés.
Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, les manifestants sont allés jusqu’à arracher des pavés dans les rues de la ville susmentionnée.
Certains d’entre eux portaient des banderoles avec des slogans extrémistes, « contre l’État et ses symboles » et « accusant les autorités publiques de tous les maux ».
Ils ont dénoncé « la corruption et la dépendance à l’égard des étrangers » ou le fait que « les fonctionnaires ont profité de la crise épidémiologique pour fermer les mosquées afin de nuire à l’Islam et aux musulmans ; et non pour préserver la sécurité sanitaire des citoyens ».
Selon le journal, des mouvements extrémistes ont incité les jeunes et les mineurs de M’diq à sortir et à manifester. En outre, les autorités avaient déjà détecté des activités suspectes visant à profiter de cette situation pour « tenter de semer le désordre et de porter atteinte aux symboles du pays ».
Les services de sécurité ont pu identifier certains leaders qui ont été arrêtés. Ce sont eux qui avaient incité « des dizaines d’enfants et d’adolescents à participer à cette marche et à scander des slogans subversifs ».
Des pages Facebook, proches de mouvements radicaux, avaient juste avant la marche diffusé des vidéos encourageant les gens à participer à la marche.
Les Tarawih sont priées peu avant minuit pendant le Ramadan, en huit prières.
La semaine dernière, les services de sécurité marocains ont arrêté un homme cagoulé qui, par le biais d’une vidéo postée sur les réseaux sociaux, avait appelé la population à manifester contre la décision du gouvernement d’interdire les prières Tarawih ; il accusait le gouvernement d' »apostasie » et d’être « ennemi de l’islam ».
La Razon, 15 avr 2021
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