La société Petroceltic, réclame 1 milliard dollars de dédommagement au groupe pétrolier Sonatrach suite à la résiliation du contrat à la résiliation du contrat pour la recherche et l’exploitation d’hydrocarbures sur le périmètre Isarène conclu en 2004 avec cette filiale de la compagnie britannique Sunny Hill Energy. C’est ce qu’ annoncé Sunny Hill dans un communiqué publié jeudi.
Dirigée par l’ancien négociant de la Deutsche Bank AG, Angelo Moskov, la société a accusé Sonatrach de s’être emparée de sa participation dans ce projet de gaz naturel.
Sunny Hill Energy, basée au Royaume-Uni, détient une participation de 38,25% dans le projet gazier Ain Tsila via sa filiale Petroceltic Ain Tsila. « Sonatrach, la société d’énergie publique algérienne, a mis fin à sa relation contractuelle sans offrir de compensation », a précisé Sunny Hill qui a ajouté avoir investi des centaines de millions de dollars dans le projet.
«Nous poursuivrons fermement nos revendications», a déclaré Moskov, président de Sunny Hill, estimant que son entreprise a rempli « pleinement rempli ses obligations contractuelles». Sunny Hill n’a pas précisé si elle a saisi l’arbitrage international.
«Sonatrach a agi de manière agressive et irrationnelle», a souligné Moskov. Il s’agit, selon lui, d’une « tentative d’expropriation».
Pour lui, «cette action injustifiée nuira grandement aux tentatives des autorités algériennes pour attirer des investissements étrangers».
De son côté, Sonatrach a indiqué dans un communiqué jeudi avoir procédé en date du 12 avril 2021 « à la résiliation du contrat pour la recherche et l’exploitation d’hydrocarbures sur le périmètre Isarène (blocs 228 et 229a), conclu le 26 septembre 2004 avec la société Petroceltic International PLC, sous l’égide de la loi n° 86-14 du 19 Août 1986, modifiée et complétée, relative aux activités de prospection, de recherche, d’exploitation et de transport par canalisation des hydrocarbures. »
Motivant sa décision, le groupe pétrolier algérien a expliqué qu’il a procédé à cette résiliation « dans le respect du contrat et notamment des clauses qui lui reconnaissent ce droit. » Sonatrach a précisé qu’elle « a exercé ce droit après avoir vainement demandé à Petroceltic de se conformer à ses obligations contractuelles. »
« En vertu de la notification de résiliation, un délai est accordé à Petroceltic pour opérer le transfert des opérations pétrolières à Sonatrach », a précisé le communiqué.
Sonatrach a rappelé que « Petroceltic dont le taux de participation était de l’ordre de 75% à la signature du contrat, a réduit sensiblement sa participation par deux cessions successives de ses droits et obligations formalisées par des avenants.
A la date de résiliation, ce taux était de 38,25%. »Par ailleurs, la même source a signalé que « le plan de développement de ce périmètre a été approuvé en 2012 pour une mise en service en 2017 avec un niveau de production de 10 millions m3 par jour de gaz, 17 mille barils par jour de GPL et 11,5 mille barils par jour de Condensat. »
Sonatrach affirme qu’elle « poursuivra les efforts de développement de ce projet dans l’objectif d’une mise en production de ce gisement en Novembre 2022 », a conclu le communiqué.
Le Jeune Indépendant, 16 avr 2021
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