La conjoncture difficile que traverse le pays sur le plan économique et financier en raison de la chute continue de ses revenus tirés des hydrocarbures, la dégradation de l’environnement mondial (mondialisation-globalisation de l’économie) interpelle avec urgence tout un chacun, les décideurs à un changement de réflexion, de comportement aux fins d’une exploitation durable et responsable de chaque ressource. Il s’agit aussi pour le gouvernement de mettre en exergue les causes des retards enregistrés dans l’achèvement de beaucoup de chantiers de développement à travers certaines régions du pays et qui sont dus à la bureaucratie et le manque de sérieux et de travail de terrain des responsables chargés de suivre la mise en œuvre de ces projets de développement. C’est dire l’importance de la conjoncture actuelle afin que les efforts socio-économiques consentis par l’Etat et les résultats enregistrés ne doivent pas être hypothéqués par des comportements inadaptés à la situation actuelle que vit le pays. Le bilan de ces derniers mois d’expérience dans le développement durable, le développement local de chaque région du pays et les financements y afférents détaillés, l’espoir créé au niveau local auprès des populations par le chantier des zones d’ombre, sont autant d’atouts à préserver pour la durabilité du bien-être. Une des voies pour garantir l’amélioration des conditions de vie des citoyens, la justice sociale, l’une des meilleures pour assurer à chaque région du pays des avancées significatives sur le vaste chantier du renouveau national du développement durable.
Lors de la récente visioconférence entre le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire et les walis, il a été question de la nécessité de mettre en place une sorte d’un nouveau mode management afin de prendre en charge au quotidien les problèmes de la population. Loin d’être une nouvelle interpellation, les instructions données par le ministre de l’Intérieur aux walis se veulent une approche politico-administrative qui vise un processus de mobilisation des acteurs locaux afin qu’ils assument bien leur rôle et leur responsabilité dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action du gouvernement, l’écoute et la proximité avec les citoyens.
Cela passe nécessairement par la création d’un espace d’expression socio-économique, notamment au sein des collectivités locales présentant à la fois une légitimité de compétence et une légitimité de représentation au service de la population. Mais faudra-t-il encore que le ministre de l’Intérieur rappelle certains walis à se soumettre à l’application des lois de la République sans hésitation.
Il est inconcevable qu’en cette période de reconstruction du pays, le maintien en activité de présidents et d’élus d’APC dont des dizaines parmi eux jugés et condamnés par la justice continuent d’exercer leur mandat électif en toute liberté sans être inquiétés par la tutelle administrative.
N’est-ce pas là une entorse au code communal et un mépris envers les citoyens de ces communes pris en otage par ces élus souvent avec la complicité de l’administration qui devrait assurer la transversalité politique de l’action.
B. C.
Le Maghreb, 15 avr 2021
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