Vidéo polémique au Maroc : ouverture mercredi du procès de l’humoriste français Brahim Bouhlel

L’humoriste français et un influenceur sont poursuivis par la justice marocaine après la publication d’une vidéo jugée insultante sur les réseaux sociaux.

Un humoriste français, en détention préventive depuis une semaine, sera jugé mercredi au Maroc pour avoir diffusé une vidéo jugée insultante sur les réseaux sociaux, a indiqué mardi à l’AFP un avocat qui suit le dossier.

Brahim Bouhlel et un influenceur connu sous le pseudonyme « Zbarbooking » sont poursuivis pour « diffusion d’une vidéo d’une personne sans son consentement » et « détournement de mineur » (délits passibles de peines allant jusqu’à cinq ans de prison selon le Code pénal marocain), a indiqué Me Mourad Elajouti, à l’origine du signalement de la vidéo au parquet.

VIDÉO. Indignation au Maroc après la diffusion d’une vidéo «parodique» de l’acteur Brahim Bouhlel

Dans cette vidéo devenue virale, Brahim Bouhlel, attablé dans un restaurant à Marrakech aux côtés de « Zbarbooking » et de l’acteur français Hedi Bouchenafa, filme trois mineurs en proférant des insultes, qui ont suscité l’indignation sur les réseaux sociaux.

« Ma seule intention était de faire rire »
Face à la polémique, les trois hommes ont présenté leurs excuses, arguant qu’il s’agissait d’une vidéo « parodique ». « Ma seule intention de comédien était de faire rire et non de heurter la sensibilité de qui que ce soit », assure Brahim Bouhlel dans une publication sur Instagram.

« Les propos que j’ai tenus ne reflètent en rien la réalité ou ma perception du Royaume. Ils s’inscrivent seulement dans une parodie, qui incontestablement est ratée dans ses effets », poursuit-il. « Les propos tenus dans la vidéo ont choqué tout le monde et ne peuvent pas être qualifiés de parodie humoristique », a commenté Mourad Elajouti.

Hedi Bouchenafa a quitté le territoire marocain avant l’ouverture de l’enquête. Brahim Bouhlel est connu pour avoir joué dans « Validé », une série à succès sur le rap français.

Le Parisien, 13 avr 2021

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