Rabat – Le sénateur français Christian Cambon a remercié le Maroc après avoir aidé la France à éviter une attaque terroriste dans une église le jour de Pâques.
Cambon, qui est également président du groupe d’amitié Maroc-France, s’est exprimé lors d’une interview sur
la coopération sécuritaire entre Rabat et Paris à la suite d’une rencontre entre le groupe d’amitié interparlementaire France-Maroc qui s’est tenue le 6 avril.
Au cours de la réunion virtuelle, le groupe a discuté des relations bilatérales et de la coopération dans différents domaines.
Cambon a déclaré que la réunion lui avait permis, ainsi qu’à ses collègues du Sénat français, de remercier le Maroc et ses services de renseignement, dont la Direction générale de la surveillance territoriale (DGST).
Le message d’appréciation intervient après que la DGST a fourni aux services de sécurité français des données essentielles qui ont permis au pays européen de déjouer un attentat terroriste planifié dans une église le jour de Pâques.
Grâce aux données, la France a arrêté une Française d’origine marocaine. La femme, qui n’était pas connue des services de renseignement français, avait été radicalisée et visionnait des vidéos de l’Etat islamique.
Lors de son arrestation, la police a trouvé des produits pour fabriquer des explosifs, notamment de l’acide sulfurique, du peroxyde d’hydrogène et de l’acétone.
Cambon a déclaré que la coopération en matière de sécurité avait permis à la France d’éviter un «véritable bain de sang dans notre pays le jour de Pâques».
Il a dit que la simple pensée d’imaginer ce qui aurait pu arriver lui avait fait «frissonner le dos».
«Il faut se rappeler que la coopération entre Rabat et Paris dans la lutte contre le terrorisme est très dense et très avancée», a-t-il déclaré.
Le gouvernement marocain a intensifié ses efforts face au fléau terroriste.
Les responsables des services de renseignement marocains ont toujours averti qu’aucun pays au monde ne peut prétendre être à l’abri des menaces terroristes.
Le chef du Bureau central des enquêtes judiciaires du Maroc (BCIJ), Cherkaoui Haboub, a récemment discuté de l’approche du pays contre le terrorisme.
Il a déclaré que le Maroc n’était pas à l’abri des menaces terroristes.
Le Maroc a introduit le BCIJ en 2015 dans le cadre de ses efforts de lutte contre le terrorisme.
Depuis 2002, les services de sécurité du pays ont démantelé 2 009 cellules terroristes et arrêté 3 535 personnes pour leur implication présumée dans des activités terroristes.
Les services marocains ont également déjoué environ 500 complots terroristes «sanglants» ces dernières années.
Le Maroc ne collabore pas seulement avec la France en matière de coopération antiterroriste. Les services de renseignement au Maroc travaillent avec des partenaires internationaux contre le terrorisme.
Plus tôt cette année, le Maroc a également remis aux États-Unis des données essentielles sur un ancien soldat américain accusé de terrorisme.
La DGST a fourni les données aux États-Unis sur James Bridges, qui a été arrêté pour avoir tenté d’aider l’EI à attaquer les forces américaines au Moyen-Orient.
On pense également que Bridges a fourni une formation aux combattants de l’Etat islamique qui planifiaient des attaques, y compris des conseils sur des cibles potentielles à New York, telles que le mémorial du 11 septembre.
Les États-Unis ont applaudi à plusieurs reprises les efforts antiterroristes du Maroc.
En juin 2020, le rapport national annuel du Département d’État sur le terrorisme a salué l’approche du Maroc dans la lutte contre le terrorisme.
Le rapport indique que l’approche du Maroc est essentielle pour atténuer les risques de terrorisme dans la région MENA.
Fr24News, 13 avr 2021
Etiquettes : France, Maroc, terrorisme, BCIJ, lutte antiterroriste, coopération sécuritaire,