BRUXELLES (Reuters) – Amnesty International, Privacy International et 28 autres groupes de défense des droits civils et humains ont exhorté mercredi les législateurs européens à adopter une position ferme sur le droit à la vie privée dans les règles proposées régissant WhatsApp de Facebook et Skype de Microsoft.
L’appel lancé par le groupe dans une lettre adressée au Parlement européen, dont les membres sont répartis dans toute l’Europe, répond à ce qu’ils ont qualifié de tentatives des pays de l’UE pour affaiblir le droit à la vie privée.
En février, les pays de l’UE ont convenu d’une position commune lors des prochaines négociations avec les législateurs de l’UE et la Commission européenne sur un règlement sur la confidentialité en ligne qui soumettrait WhatsApp et Skype aux mêmes règles que les fournisseurs de télécommunications et limiterait le suivi des utilisateurs afin de fournir des publicités personnalisées.
Le règlement, proposé par la Commission en 2017, s’est heurté à divers obstacles, les pays de l’UE étant en désaccord sur les règles relatives aux cookies, les exigences de consentement et les dispositions relatives à la détection et à la suppression de la pédopornographie.
Les groupes civils ont déclaré que les pays de l’UE avaient supprimé ou affaibli certaines clauses qui protégeraient les utilisateurs d’Internet du suivi et de la surveillance que ce soit par des cookies ou d’autres moyens technologiques ou interdisent le suivi ou les murs de cookies des négociations. Ces clauses avaient été proposées par les législateurs européens comme base des négociations.
Les législateurs de l’UE devraient restaurer ces clauses car la confidentialité est devenue un problème primordial pendant la pandémie de COVID-19 alors que les gens se connectent en ligne pour les activités et les échanges quotidiens, a déclaré le groupe.
«Nous avons l’opportunité de créer un Internet qui sert mieux les utilisateurs en arrêtant les méthodes intégrées de collecte et de traçage des données», a déclaré Eva Simon, responsable du plaidoyer à l’Union des libertés civiles pour l’Europe (Libertés), dans un communiqué.
«Il est important que le Parlement européen se rende compte qu’il peut défendre les citoyens et non pas défendre les intérêts des grandes plates-formes technologiques.»
Reuters, 14 avr 2021
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