La Tunisie est, apparemment, en train de subir, de plein fouet, la troisième vague de la pandémie du covid. Elle est en train de la subir, apparemment sans pouvoir réagir, ni même, chercher à comprendre.
Le pays ne peut que constater, impuissante, les dégâts de cette vague, qualifiée par quelques uns de Tsunami.
Or, si l’Etat n’a plus les moyens de réagir, pour freiner cette vague, et qu’il n’a pas pris les devants pour essayer de la contrer quand çà était encore possible, en entamant une vraie campagne de vaccination, à temps, comme l’ont fait d’autres pays, qui, pourtant, à l’époque de la première vague, du temps où le ministère de la santé était entre des mains expertes, enviaient la situation et la stratégie tunisienne. Il est impératif pour eux, maintenant, au lieu de baisser les bras et se laisser emporter par les flots dévastateurs de la vague, d’essayer, au moins, de comprendre. De comprendre ce qui se passe, et d’essayer d’en informer le citoyen. Car s’ils veulent la collaboration de ce dernier et son adhésion à leur stratégie bancale, ils devront commencer par bien communiquer avec lui, pour l’informer.
Le citoyen a besoin, par exemple de savoir si cette vague est un énième passage du covid original, où s’il s’agit d’une souche mutante. Car le ministère de la santé se limite à comptabiliser les cas, sans prendre la peine de spécifier les souches virales en cause.
Et si l’Etat veut laisser comprendre, sans pour autant le dire, qu’il s’agit des effets dévastateurs de la souche britannique, probablement, pour ne pas lier ces dégâts avec le retard considérable accusé dans le démarrage de la vaccination, ce qui mettrait sur le dos des décideurs, la responsabilité des milliers de morts qu’on va comptabiliser, il faudrait expliquer pourquoi, et contrairement aux autres pays, la souche qui circule parmi nous, en ce moment, est plus virulente et occasionne plus de formes graves, qu’elle n’est contagieuse. Puisqu’on déplore, sur les bulletins épidémiologiques quotidiens, une augmentation vertigineuse des chiffres des hospitalisations, des malades alités en réanimation, et ceux mis sous respirateurs artificiels, ce qui témoigne d’un plus grand nombre de formes graves, alors que le nombre de nouveaux cas enregistrés chaque jour, reste stable, et n’affole pas les compteurs !
Alors, quelle souche est en train de sévir chez nous ? S’agit-il de la souche chinoise, ou celle britannique ? Et pourquoi elle donne plus de formes graves, sans pour autant être plus contagieuse ? Et puis, quelle est l’impact du retard de vaccination sur le déroulement de cette vague ?
Autant de questions qui taraudent les citoyens, et aux quelles les décideurs n’ont, toujours, pas l’intention de répondre. Alors que le fait d’éclairer le citoyen, pourrait, certainement, l’aider à mieux adhérer aux décisions et aux mesures à prendre !
Tunisie Numérique, 11 avr 2021
Etiquettes : Tunisie, coronavirus, covid 19, pandémie, troisième vague,