Tant d’évènements se dénouent au gré des circonstances et des humeurs. Une situation qui a des causes profondes, complexes et qui convergent sur nombre de questions insolubles jusqu’à présent. Ce faisant, on ne fait rien d’autre que de se conformer aux règles de la concurrence politique déloyale et visant tout ce qui bouge et où chacun des protagonistes essaie de surpasser l’autre. Mais c’est surtout la tentation de faire dans la subversion politique qui préoccupe le plus. La recrudescence du discours en cette direction est inquiétante. Rien n’est moins sûr, par exemple, que d’aucuns n’incitent pas à la désobéissance civile pour sauver leurs intérêts, leurs privilèges politiques. C’est un vouloir formel qui se fait jour. Pour s’y faire, les acteurs de l’arène politique nationale changent de nature : c’est dans le langage de l’opposition, un engagement qui consiste, en cela, à une menace pour la stabilité du champ politique et social. La surenchère, l’atteinte aux acquis, la critique destructive dont le pays fait l’objet, constituent désormais les buts d’une certaine » doctrine » qui en a pris, pour ainsi dire, le relais des nostalgiques du » Printemps arabe « . Toutes les confusions rassemblées de cette politique sans issue, sans alternative, l’embouteillage du paysage politique, s’expliquent peut-être par un fantastique enjeu : le pouvoir républicain ou rétrograde ? Une » pénurie » de vision saine dont l’écorce de la cohésion nationale, entraînerait dans le pays une très grave crise politique, mieux encore économique et sociale qui profiterait aux ennemis de la nation.
Pour cela, le Premier ministre Abdelaziz Djerad, qui a la totale confiance du chef de l’Etat donc du peuple, avec de très larges prérogatives de plus en plus élargies devra prendre conscience de ces confusions qui empoisonnent la vie des Algériens. D’aucuns ne devraient pas perdre de vue la position et l’engagement à faire valoir pour la renaissance nationale, la stabilité et la sécurité du pays et la poursuite du développement économique et social sous le parapluie de la nouvelle Algérie et rien d’autre. Le peuple algérien, lui, a toujours su comment surmonter chaque obstacle. Vivre dans un vase clos n’est pas de tradition algérienne. Le citoyen qui n’ignore ni les réalités ni les difficultés du moment qui entourent son environnement sociopolitique, est conscient, pour admettre que les axes qui conditionnent les comportements et les attitudes d’aller de l’avant ne sont pas immobiles. La ligne politique générale choisie par le programme en cours intervient comme un élément de garantie avec, en prime, l’élargissement de la participation citoyenne.
Pour ceux qui doutent de cette phase, ils ignorent que l’énergie et la force du peuple algérien sont toujours plus puissantes que les prophéties. Le temps est certes précieux, il n’est plus à la résignation ni à l’abandon de la continuité de la relance nationale. Ces » douteux » peuvent-ils oublier que l’Algérie constitue un potentiel immense de forces patriotiques et progressistes qui ont su se mobiliser derrière l’ANP et les autres forces de sécurité pour prendre le dessus sur la décennie noire et qui peuvent encore aujourd’hui influencer cette option nationale dans un sens sans cesse favorable à la cause de la démocratie et de la pratique politique qui tiennent mieux compte des nouvelles réalités de la société . C’est la tâche du peuple qui ne marchande aucun effort pour la réalisation du renouveau républicain pour l’intérêt et unique profit à la Nation car c’est non seulement la continuité du Message de Novembre 54 mais parce que le redressement du pays relève de la responsabilité propre du peuple. Donc un peuple plus que jamais déterminé à reconstruire l’Algérie et à faire barrage à cette évasion et ces prises de positions radicales qui misent sur l’effondrement de la République et des revendications légitimes du Hirak sur lesquelles il avait fondé son engagement pacifique.
Le Hirak originel ayant réuni à ses débuts diverses nuances démocratiques, aujourd’hui étant infiltré de toute part n’arrive pas à se doter d’une direction collégiale qui accepterait les orientations et les objectifs dégagés pour le redressement du pays et sa sortie de crise, mieux encore de favoriser l’élargissement du débat politique. Malheureusement certains remous se font jour qui traduisent le désarroi de hirakistes radicaux qui tiennent à détourner l’attention du peuple vers un pseudo-adversaire » prioritaire » en l’occurrence l’institution militaire et à travers elle l’ensemble des institutions de l’Etat. Le constat qui ne peut être esquivé lorsque l’on tente de répondre à la question : qui sont ces complices, ces ennemis de la Patrie ? Selon le Haut Conseil de sécurité, il s’agit de milieux séparatistes et de mouvance illégales proches du terrorisme qui exploitent les marches hebdomadaires. A ce propos, le chef de l’Etat a affirmé que » l’Etat sera intransigeant face à ces dérapages, qui sortent du cadre de la démocratie et des droits de l’Homme, donnant instruction pour l’application immédiate et rigoureuse de la loi en vue de mettre un terme à ces activités » non innocentes » et à ses dépassements sans précédent, notamment à l’égard des institutions et symboles de l’Etat, et qui tentent d’entraver le processus démocratique et développemental en Algérie « .
B. C.
Le Maghreb, 12 avr 2021
Etiquettes : Algérie, renouveau, surenchère, atteinte aux acquis, critique destructive,