par Madjid Khelassi
Zetchi n’a même pas fini de faire ses cartons que son successeur est déjà connu, et ce avant qu’une quelconque élection n’ait eu lieu !
Vendredi 9 avril, la date limite des dépôts des candidatures au poste de président de la prochaine fédération de football, n’aura vu le dépôt que d’un seul candidat, en l’occurrence l’actuel président du CRB, Amara Charaf Eddine et boss du groupe qui sponsorise le Chabat de Belcourt.
Pourquoi cette évaporation des candidatures? D’aucuns crient déjà au fait accompli, et désignent le président du CRB comme le candidat du pouvoir.
Abdelmadjid Yahi , président de la commission électorale, s’offusque qu’une telle candidature soit validée, car il estime que Mr Amara ne remplit pas les conditions éligibilité, et plus particulièrement le critère de 5 ans d’activité (exigé) au sein d’une société sportive.
Mis en minorité par les autres membres de la commission de candidature, Yahi déclare sans ambages : on va droit dans le mur» !
Belmadi, après avoir essayé de persuader les décideurs de maintenir Zetchi, au moins jusqu’à la qualification de l’Algérie au mondial Qatari, a exigé que son nom ne soit en aucun cas « lié ou utilisé dans le cadre d’un quelconque programme».
Simulacre d’élection? Retour de la cooptation ou bien le téléphone, faiseur de rois, a-t-il décidé d’imposer un candidat sur mesure?
Le dossier du président du CRB, validé manu militari, décline quelque chose de cheap voire de sordide. Et qui ressemble à s’y méprendre à un braquage. En tout cas, tout cela plagie bien l’ancien monde.
Mais attention danger ! Ces pratiques pourraient précipiter le départ de Belmadi. Et ce serait bonjour la déconfiture…sportive voire sociale. Car les fennecs sont un régulateur du monde des bisounours férus de foot.
Aussi l’extrême-onction du pouvoir pour un candidat, et sa désignation ex abrupto, risquent de produire l’effet inverse à celui recherché. Sans oublier l’épée de Damoclès de la FIFA, qui plane sur la fédé, pour la non-mise en conformité des ses statuts.
Belmadi jetant le tablier et l´Algérie suspendue par la FIFA puis éliminée de la coupe du monde 2022 : ce scénario «Qatar…strophe» peut emmener les décideurs…à revoir leur copie. Car leur survie est liée, au roulement, non innocent, d’un ballon-talisman aux rebonds souvent imprévisibles.
La Nation, 11 avr 2021
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