Algérie : Belhimer met en garde contre le slogan «madania machi askariya»

Le ministre de Communication, porte parole du gouvernement, Amar Belhimer a qualifié le changement du slogan de « Jich Chaâb Khawa-Khawa » (Armée et peuple frères) vers « Madania machi Askariya » (Civile et non militaire) scandés dans le hirak, de « complot dangereux» qui vise l’Algérie.

Dans un entretien accordé à « Arabi Post », Belhimer a souligné que des parties étrangères et leurs agents traitres, qui refusent le processus démocratique et l’édification institutionnelle et Constitutionnelle initiés par l’Algérie nouvelle, planifient pour faire passer la période de transition. Selon lui cette dernière ouvrira la porte au chaos que connaissaient des Etats frères.

D’autres part, le ministre a affirmé que l’Armée Nationale est la colonne vertébrale de la Nation qui garantit sa souveraineté, son unité, la sécurité et la stabilité de ses citoyens. Et d’ajouter : « l’Armée est une institution qui est confrontée, quotidiennement, à des cyber-attaques échouées, qui prétendent un conflit entre elle et des institutions de souveraines ».

A une question sur la liberté de la presse en Algérie, après le Hirak du 22 février, Belhimer a répondu que la liberté de la presse est une conviction « consistante » et un choix « pivot », dans le programme du Président de la République.

Il a souligné, dans ce sens, qu’il est probable que le nombre des sites électroniques atteigne la barre des 100, avant l’été prochain.

Sur le dossier de la mémoire, le porte parole du Gouvernement a indiqué que ce dossier est prioritaire, dans le programme quinquennal du Chef de l’Etat et constitue une cause du peuple. « Même si nous apprécions les efforts consentis, il demeure toujours insuffisant », dit-il.

Interrogé sur la normalisation des relations entre le Maroc et l’entité sioniste, Amar Belhimer a fait savoir qu’elle existe depuis toujours et ce qui s’est passé dernièrement n’est qu’une officialisation des relations entre les deux parties.

Evoquant le dossier du Sahara Occidental, le ministre de Communication a qualifié le soutien de l’Algérie à la question Sahraoui de « position souveraine », conforme à la légitimité internationale.

«La position de l’Algérie était claire et demeurera, dans le cadre de mettre un terme à la guerre », poursuit-il.

Sur les raisons de l’expulsion des agriculteurs marocains d’El Arjda, dans les frontières entre l’Algérie et le Maroc, Amar Belhimer a déclaré que l’Algérie a le droit souverain absolu de disposer de son territoire, y compris la prise de contrôle des zones, illégalement, exploitées par des citoyens non algériens.

« Comme je l’ai déjà mentionné, nos frontières communes avec le Maroc sont devenues des points de passage privilégiés pour la contrebande, ce qui nécessite de prendre des mesures pour mettre fin à ces pratiques dangereuses, qui visent la sécurité et la stabilité de l’Algérie », a-t-il clarifié.

Et d’ajouter : « Il ne faut pas oublier que ces citoyens marocains, bien qu’ils exploitaient les terres algériennes, depuis de nombreuses années, payaient des impôts à leur pays ».

Assia. M

Crésus, 10 avr 2021

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