Le ministère de l’Intérieur du gouvernement libyen a démenti l’information rapportée par des médias faisant état de « l’assaut du siège du ministère sur la route de l’aéroport » affirmant, dans un communiqué, qu’il s’agit « d’informations fausses et infondées ». Alors que le peuple libyen et son pays tentent tant bien que mal de s’extraire des griffes de dix ans de violences et de chaos, par notamment les étapes franchies jusque- là, avec la formation du gouvernement du du conseil présidentiel, pour la gestion de la période jusqu’à la tenue d’élections générales dans ce pays, outre le dialogue 5+5, le pays est confronté à ceux de l’intérieur comme de l’extérieur qui trouvent leurs intérêts, dans le maintien d’absence de vie politico-institutionnelle en Libye.
Affirmant que les fausses informations faisant état d’une opération d’assaut contre le siège du ministère de l’Intérieur, ce ne sont que des « rumeurs » visant à semer le doute sur les capacités de la nouvelle équipe dirigeante à mener à terme les missions qui lui ont été assignées, par le dialogue politique libyen, le ministère a assuré qu’il frapperait «avec force et détermination » dans sa lutte lutte contre le crime et ses auteurs.
Appelant par la même occasion le peuple libyen « à faire faire face à ces rumeurs » notamment « en ne prêtant pas attention et de ne pas les croire », et ce en vue, poursuit la même source, pour mettre en échec les plans visant à « nuire à la sécurité et à la stabilité du pays », observée ces derniers mois, après le cessez-le-feu décrété en Libye. Il est à relever que la fausse information en question a circulé , au moment où le Premier ministre libyen, Abdemhamid Dbeïbah a entamé, dès mercredi soir, une visite dans quatre pays du Golfe : le Koweit, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et le Qatar.
Les trois derniers, étant pour rappel, des acteurs, ces dix dernières années, sur la scène libyenne. Ces dernières semaines, alors que les appels se multiplient des Nations unies, de son Conseil de sécurité, de l’union africaine, et également de pays voisins à la Libye, principalement l’Algérie et la Tunisie sur l’impératif respect de l’embargo des armes sur la Libye et l’expulsion urgente des mercenaires étrangers de Libye, des sources officielles annoncent des arrestations de terrorises, principalement des étrangers, tentant d’infiltrer des pays voisins à la Libye.
À l’annonce des services de sécurité de l’Algérie, notamment mars dernier, de 45 marocains détenteurs de faux documents d’identité libyenne , lors de leur tentative de traverser la frontière algérienne via la Libye et les alertes lancées par les responsables libyens sur les menaces pesant sur le processus en cours en Libye avec l’arrêt des combats, par la présence de mercenaires et de terroristes, chez notre voisin libyen, plus récemment des services de renseignement européens avaient lancé, ont rapporté des médias libyens et étrangers, « un avertissement contre une tentative d’un dangereux dirigeant terroriste de Daech de s’infiltrer en Libye », via la Tunisie.
Il s’agit, selon les mêmes source, d’un dangereux dirigeant terroriste de daech , de nationalité marocaine. Les plans déjoués, à l’exemple des cas précités, dont celui des 45 marocains en question, en plus du terroriste marocain, outre d’autres impliqués dans les affaires de drogue, trafic d’armes et traite d’être humains, nombreux qui sont des marocains, renseigne on ne peut mieux sur la place qu’occupe le Maroc, en tant que pourvoyeur de terroristes et de trafiquants, sources d’inquiétudes non seulement pour la Libye, mais ces voisins, notamment l’Algérie, la Tunisie et l’Égypte. Lors d’une conférence conjointe des sénateurs et députés italiens, membres de la commission de la défense, le ministre italien de la Défense, Lorenzo Guerini, a noté jeudi la « fragilité » du cessez-le-feu en Libye, malgré les progrès réalisés au niveau politique et la formation du gouvernement libyen.
Déclarant qu’ «un processus politique sensible est en cours en Libye » lequel a évolué et progressé « dans le contexte d’un cessez-lefeu », il dira que celui-ci est « fragile, car menacé par la présence de mercenaires étrangers et des milices » a-t-il précisé. Aussi durant la journée de jeudi dernier, une délégation diplomatique égyptienne conduite par le vice-ministre adjoint des Affaires étrangères en charge des Affaires libyennes, Ahmed Abdel Hamid, s’est rendue à l’est libyen, à Benghazi où elle a été reçue par le chef du conseil de direction de la localité, l’ingénieur Al-Sakr Omrane Boujouari, en présence de représentants du bureau de Benghazi au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Le communiqué des services locaux de Benghazi a indiqué que la réunion entre les deux parties a porté « sur les procédures liées à l’ouverture prochainement du consulat égyptien dans la ville de Benghazi » et sur « la correction du statut juridique des travailleurs égyptiens » en coordination, poursuit la même source, « avec les autorités libyennes concernées » outre de la tenue d’une réunion entre les hommes d’affaires égyptiens et libyens dans la ville de Benghazi.
Karima Bennour
Le Courrier d’Algérie, 9 avr 2021
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