Algérie : Quelle serait la forme de la prochaine APN ?

La tenue des participants et des boycotteurs aux prochaines élections législatives donnent, d’ores et déjà, une image plus précise des composantes du parlement attendu, qui sera connu, comme il apparaît, la participation des forces non traditionnelles des composantes de la société civile avec une baisse de la charge idéologique en l’absence du courant démocratique, qui forme une sorte d’équilibre avec les forces conservatrices et islamiques.

Les partis et courants participant aux élections législatives ne s’écartent pas du cercle des acteurs de la piste du 12 décembre 2019, l’histoire de l’organisation des présidences qui a temporairement remodelé la carte politique du pays, entre des forces coopérant avec l’autorité et d’autres identiques à la vision du mouvement populaire qui insiste pour rejeter les aboutissements de cette voie. Sur cette base, la participation des partis affiliés aux courants national et islamique était attendue. De ces deux courants, de nombreux partis se sont diversifiés, lesquels ont soutenu l’ancien système.

Quant aux islamistes, leurs effectifs semblent complets dans ces élections, tels que le Mouvement de la société pour la paix, le Front de la justice et du développement, Mouvement  » El Bina « , le Mouvement pour la réforme nationale et le mouvement Ennahdha. Ce qu’il faut dire est que leur vision reste prudente pour ce scrutin, ils ne sont pas certains que ce sera une station de changement. Il s’agit plutôt de tester les promesses de l’autorité en cela, et de savoir si la volonté politique existe réellement en rupture avec les pratiques frauduleuses antérieures.

En revanche, le courant démocratique, qui est le nom traditionnel donné aux partis à orientation moderniste, a enregistré son absence dans les prochaines législatives avec des motifs qui s’accordent généralement sur « l’absence de conditions politiques pour la tenue d’élection », il est clair que l’empreinte du mouvement populaire qui s’accroche au rejet des élections dans les circonstances actuelles, a été un facteur influent et décisif pour entraîner ces partis vers un boycott, ce qui n’était traditionnellement pas l’option préférée de certains de ces partis.

Cet accord de boycott, entre ces partis qui n’ont historiquement pas été au cœur d’un seul homme, est un précédent aux élections législatives depuis le début du multipartisme dans le pays au début des années 1990. Parmi les effets de ceci est que la voix de la gauche qui apparaît fortement lors de la discussion des lois de finances et des grandes lois économiques en général et pour la classe ouvrière et du pouvoir d’achat, il sera absent du prochain conseil et des autres propositions qui adoptent une vision libérale concernant l’investissement, le statut du secteur public, etc.

Bien que les partis démocratiques dans les parlements précédents n’aient pas la majorité pour bloquer certains projets qu’ils jugent infructueux, cependant, sa présence du côté de la discussion, influençant et émouvant l’opinion publique a été envisagée.

Quant à l’autre manifestation de l’absence de ce courant, il concerne les débats qui découlent généralement de leurs aspects idéologiques, comme le droit de la famille et la peine de mort, et d’autres questions qui représentent un moyen pour la lutte entre le courant démocratique d’une part, et les islamistes et la tendance nationale conservatrice d’autre part.

M. W

Le Maghreb, 10 avr 2021

Etiquettes : Algérie, élections législatives, APN, parlement,

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