Algérie : Consacrer la rupture

L’événement politique majeur de ces prochaines semaines, reste les élections législatives du 12 juin prochain. Le débat politique tourne autour de cette échéance électorale, que l’on approuve ou que l’on désapprouve, chacun avance ses raisons et ses motifs. Beaucoup y voit le meilleur moyen pour redessiner le paysage politique national et amorcer une sortie de crise vers l’édification de la nouvelle Algérie, avec tout ce que cela sous entend comme changements profonds dans la pratique politique. D’autres, par contre, pensent que les élections doivent couronner un long processus politique d’ouverture et de garanties vers une démocratisation réelle de la société algérienne. De ces deux visions on a eu des formations politiques qui ont tranché pour la participation à ce scrutin et d’autres qui ont opté pour le boycott.

Pourtant, et sans entrer dans les calculs politiciens des uns et des autres, les prochaines législatives se présentent comme celles qui scelleront définitivement la rupture avec les pratiques peu orthodoxes observées par le passé, où les résultats étaient triturés et faisant la part belle à d’immondes pratiques où l’argent sale faisait le lit et l’aura de députés qui n’ont jamais été l’expression de la volonté populaire, ni le résultat réel du vote des citoyens. Le financement de la campagne électoral est désormais soumis à la seule rigueur de la loi et les jeunes ont cette possibilité d’avoir enfin cette chance de pouvoir prétendre à la représentativité nationale.
Le président de la République, interrogé dimanche dernier sur la question de ces législatives, a été très clair dans ces exigences de transparence et d’intégrité des ces élections, martelant que «quel que soit le taux de participation aux élections, nous exigeons qu’elles soient intègres, transparentes et fassent ressortir celui qui mérite la confiance du peuple». Pour ceux qui émettent encore des doutes sur cette question de transparence, le président a, là aussi, été des plus rassurant, déclarant que «tout le monde est sur le même pied d’égalité et que l’ère des quotas est révolue».

Les assurances sont là, et cette Algérie nouvelle qui est en train de se bâtir, ne peut se concrétiser que par le retour à un processus électoral et démocratique qui permettra au pays de consacrer la rupture et de renouer avec la confiance qui mènera vers des horizons meilleurs pour tout le peuple algérien.

Par Abdelmadjid Blidi

Ouest Tribune, 7 avr 2021

Etiquettes : Algérie, élections législatives, 12 juin, débat politique, échéance électorale, vote, urnes, démocratisation, campagne électoral, financement, transparence,

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