Algérie : Démocratie et croissance

Les bases d’une relance solide sont désormais perceptibles. Malgré le poids de la pandémie, les signes d’une croissance maîtrisée et porteuse de perspective de décollage se déclinent, au-delà de toutes les attentes, dans la capacité de résilience attestée par la Banque mondiale. Dans la 3e économie de la région Mena (Moyen- Orient et Afrique du Nord), le taux de croissance, estimé à 3,8% pour l’année 2021, s’appuie sur des performances appréciables : un niveau d’endettement le plus faible dans la région (0,6% du PIB) et, malgré les perturbations du marché pétrolier, la bonne tenue du PIB qui a connu une contraction de 5,5% (contre -7% au Maroc et -8,8% en Tunisie).

Tel est le visage de la nouvelle Algérie conquérante. Elle ambitionne de parvenir à un équilibre de la balance de paiement au plus tard l’année prochaine. Cet objectif majeur a été décrété par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, oeuvrant à la baisse de la facture des importations (400 millions de dollars par rapport à 2019) et un encouragement des exportations hors hydrocarbures. En levier de la croissance, l’agriculture dont la production a atteint 25 milliards de dollars, les secteurs des médicaments (800 à 1 milliard de dollars
économisés), de l’industrie pharmaceutique et de la transformation suscitent les attentes les plus légitimes.

«Si nous parvenons à 4 milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbures, nous en serons heureux, car pendant les 25 dernières années nous ne dépassions pas 2 milliards de dollars», a indiqué le président de la République, lors de la traditionnelle rencontre avec les représentants des médias nationaux.

Bien au-delà du scepticisme de mauvais aloi qui fait cause commune avec les nihilistes et les radicaux de tous bords, la nouvelle Algérie
avance à pas mesurés vers son nouveau destin indissociable du processus démocratique. Les «législatives intègres et transparentes»
scelleront l’issue d’une compétition à chances égales permettant le renouvellement en profondeur des institutions nationales et l’émergence d’une élite politique compétente.

Tout en exprimant sa satisfaction sur le niveau de préparation, dictée par l’afflux enregistré dans le retrait des formulaires de candidature, le président de la République a appelé, en Conseil des ministres, à l’approfondissement de la coordination et au bannissement des pratiques du passé visant à entraver la participation des différents acteurs, notamment les jeunes, dans le processus électoral. Ce sont les fondements d’une stabilité que les résidus de la Issaba et la faune des spéculateurs s’évertuent à torpiller, à l’approche du mois sacré du Ramadhan. En vain. L’Algérie a les capacités financières pour garantir un approvisionnement régulier du marché audelà de cette échéance.

Horizons, 5 avr 2021

Etiquettes : Algérie, relance éconmique, démocratie, croissance, élections législatives,

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