Le ministre des affaires étrangères du Sahara occidental, Mohamed Salem Ould Salek, a demandé lundi un siège à l’ONU pour le territoire contesté et a accusé la France et l’Espagne d’entraver un référendum d’autodétermination.
Le statut du Sahara occidental, que les Nations unies classent comme un « territoire non autonome », oppose depuis des décennies le Maroc au Front Polisario, favorable à l’indépendance.
« L’État sahraoui revendique son siège à l’ONU », a déclaré M. Ould Salek, au nom de la république proclamée par le Polisario en 1976.
La république, en tant que membre fondateur de l’Union africaine, « exige la place qui lui revient » parmi les nations du monde, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Alger, alliée du Polisario.
M. Ould Salek a protesté contre ce qu’il a appelé le « soutien aveugle » de la France au Maroc, qui bloque un référendum sur le territoire, une vaste étendue désertique de 266 000 kilomètres carrés (100 000 miles carrés).
Quant à l’Espagne, il a accusé l’ancienne puissance coloniale de « trahison » et de « refus d’assumer ses responsabilités (historiques) » envers le peuple sahraoui.
Le Maroc revendique l’ensemble du territoire et en contrôle 80 %, une énorme berme de sable et des casques bleus de l’ONU séparant une enclave tenue par le Polisario à l’est.
Les forces de maintien de la paix ont pour mission d’organiser un référendum d’autodétermination, bloqué depuis longtemps.
En novembre, le Polisario a annoncé qu’il considérait le cessez-le-feu de 1991 comme nul et non avenu, après que le Maroc a envoyé des troupes dans une zone tampon contrôlée par les Nations unies pour rouvrir une route clé.
France24, 5 avr 2021
Etiquettes : ONU, Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, RASD, MINURSO,
Soyez le premier à commenter