Les élections législatives du 12 juin prochain entrent petit à petit dans leurs derniers réglages. Les préparatifs désormais sous la coupe exclusive de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), voient de facto l’administration écartée de toute participation à cette opération, et ce du début jusqu’à la fin de l’opération et la proclamation des résultats. Il faut dire que l’Algérie tend de plus en plus à garantir aux différentes élections un maximum de transparence et d’honnêteté, dans un processus devant être démocratique de bout en bout.
L’enjeu, il faut le souligner, est des plus capital dans cette nouvelle Algérie qui se dessine. La voix du peuple doit être protégée et mise au dessus de toute autre considération. Il y va de la crédibilité et de la légitimité des institutions qui auront à sortir des urnes, et qui ne peuvent plus souffrir d’aucune remise en cause, comme nous l’avons eu à le vivre par le passé, où les assemblées élues étaient le fait de tripotage des résultats et la conséquence de différentes manipulations où l’argent sale était érigé en faiseur de roi, loin des choix du peuple.
Selon le président de l’ANIE, et après révision des listes électorales, le corps électoral compte plus de 24 millions d’électeurs, alors que le nombre des candidats à ces joutes du 12 juin dépasse lui les 10.000 candidats, qui devront cette fois se présenter non sur 48 wilayas, mais 58, avec la dernière promotion des 10 nouvelle wilayas. Pour ce qui est des partis qui ont annoncé leur participation et retiré les imprimés à cet effet, le même responsable a annoncé que « le nombre des imprimés de candidatures retirés a atteint, jusqu’à ce samedi, 3.270, dont 1420 imprimés retirés par 55 partis agréés, et 1863 autres dans le cadre des listes d’indépendants ».
Donc et même si certains partis ont annoncé le boycott de ces élections pour des raisons diverses, il faut dire qu’ils restent très minoritaires face aux 55 qui sont partants, en attendant d’autres encore qui devront retirer les imprimés dans les jours à venir.
Autant dire que la classe politique se mobilise grandement pour cet important événement qui devra reconfigurer le paysage politique national en faisant émerger de nouvelles forces politiques et rompre avec un paysage politique qui dure depuis de longues années, avec les mêmes visages et les mêmes noms qui ont fini par lasser les Algériens. Et comme l’a souligné, un chef de parti, candidat malheureux aux dernières présidentielles, les prochaines joutes électorales sont un défi pour le changement et une occasion pour le retour de la confiance entre gouvernants et gouvernés. Tout l’enjeu est là.
Par Abdelmadjid Blidi
Ouest Tribune, 29 mars 2021
Etiquettes : Algérie, Hirak, élections législatives,
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