Cette année, dans le bassin du lac Tchad, 6,24 millions de personnes ne pourront pas satisfaire leurs besoins alimentaires, tandis que 1,2 million d’enfants U5 souffriront de malnutrition aiguë, dont 416 000 de sa forme la plus sévère. Dans la zone transfrontalière du Mali, du Burkina Faso et du Niger, 3,39 millions de personnes se trouveront en situation de crise et près d’un million d’enfants de moins de 5 ans seront touchés par la malnutrition aiguë.
De plus, depuis deux ans, le Liberia et la Sierra Leone sont inclus dans les zones à risque croissant. La détérioration du contexte local est préoccupante, notamment en raison de l’inflation galopante et de la dépréciation de leurs monnaies par rapport au dollar américain.
La situation actuelle est la conséquence directe d’une nouvelle détérioration du contexte sécuritaire. Les populations vulnérables font face à un défi supplémentaire pour leur survie en raison de l’accès limité aux services alimentaires et nutritionnels, des chocs climatiques qui ont un impact négatif sur la production et des prix alimentaires atypiques et anormalement élevés.
Les membres du groupe de travail sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle (FSNWG) appellent à une action rapide pour déployer des réponses préventives tout en assurant l’accès aux populations les plus vulnérables et isolées.
Ils rappellent également l’importance de mettre en place des réponses structurelles pour briser le cycle des crises récurrentes d’insécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest.
Il est essentiel que des solutions politiques durables et des plans d’action intersectoriels de prévention des crises soient mis en place pour maintenir la continuité des services de base, y compris les services de prévention et de traitement de la malnutrition aiguë.
Etiquettes : Sahel, Afrique de l’Ouest, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso, Liberia, Sierra Léone, famine, crise humanitaire,
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