RAPPEL HISTORIQUE MARIEN NGOUABI
18 Mars 1977 – 18 Mars 2021 : 44 ans
L’homme disait « Lorsque ton pays est sale et manque de paix durable, tu ne peux lui rendre sa propreté et son unité qu’en le lavant avec ton sang». Disait Mariën Ngouaby.
Il est allé jusqu’à laisser sa vie pour son Congo, son Afrique, l’humanité. Le sacrifice ultime dont sont capables ceux qui épousent profondément les causes qu’ils défendent.
Mais qui était l’homme d’État Marien Ngouaby.
L’officier professeur « marxiste léniniste » Marien Ngouabi assassiné de plusieurs coups de couteau dans sa gorge à l’hôtel MISTRAL de Brazzaville a été dès l’age de 30 ans, le président de la république du Congo Brazzavile. Après les deboirs de la présidence Massamba Débat, une période d’observation avant l’instauration du comité national revolutionniare renforcé, il a tenté d’instaurer un programme socialiste en vue de transformer la société congolaise. Cet homme troisième président du Congo va pendant sa gouvernance en même temps géré le pouvoir d’État et continuer à donner les cours à l’université de Brazzaville où il dispensait un cours de physique aux étudiants de première année de la faculté de sciences. Chose qui apparaît comme un exploit pour ceux qui ont une petite responsabilité en dehors de leurs responsabilités d’enseignant. Marien NGOUABI, était un president comme les autres. Il faisait dès 6h son footing matinal dans Brazzaville. Il sautait en parachute avec ses soldats parachutistes. Même si fondamentalement Marien dans ses actions politiques ne transforme pas la société congolaise, il reste dans les annales comme un homme d’état qui a donné sa vie pour construire un Congo autre. Sous Marien Henry Lopès ( l’auteur de Tribaliques) deviendra premier ministre. Sous la révolution, l’ancien PMK a été baptisé du nom de Marien Ngouaby dans la capitale ouagalaise. La capitale de son camarade et frère Sankara avec qui il avait un destin croisé.
MARIEN NGOUABI ET THOMAS SANKARA.
QUELQUES FAITS DE RESSEMBLANCE.
En termes de formations :
Marien NGOUABI tout comme Sankara étaient deux soldats qui sautaient au parachute. L’un a été formé à Strasbourg et le second à Pau.
Les dates des révolutions :
NGOUABI après avoir débarqué Massamba Débat met en place le CNR Conseil National de la Révolution aux sortir des consultations des nuits du 3 et 4 août 1971 pendant que SANKARA prend le pouvoir la nuit historique du 4 août 1983 et instaure le CNR Burkinabé.
Si on pouvait voir NGOUABI dans les rues de Brazzaville lors de ses footing quotidiens à 6h, on pouvait rencontrer également le camarade président burkinabé au sport de masses ou sur son vélo dans les rues de Ouaga
Au Congo Brazzaville de NGOUABI comme de SANKARA l’organe central s’appelait le CNR composé de 30 membres dont 12 militaires dont un certain lieutenant SASSOU NGUESSO. Au Burkina FASO il se nommait le CNR avec les 12 capitaines dont le bourreau BLAISE COMPAORE.
Le malheur qui s’abbattra sur les deux hommes vient des plus proches. NGOUABI sera assassiné par des hommes envoyés par SASSOU NGUESSO à l’hôtel mistral ce 18 mars 1977, pendant que SANKARA le sera par les hommes envoyés par BLAISE membre du CNR et ministre de la justice faisant parti des 12 militaires.
Au BURKINA c’est une coïncidence peut être mais le lycée qui porte son nom est un ancien camp militaire et le monument qui est devant l’école est le livre ouvert du Discours d’Orientation Politique de la Révolution burkinabé. Est ce un signe ? Les héritiers de SANKARA ont chassé son assassin 27 ans après sa dictature, espérons que les héritiers de NGOUABI fassent autant de SASSOU qui a construit depuis maintenant 32 ans un pouvoir tribal à fortes connexions ethniques.
La proximité n’est pas un hasard.
Vive éternellement les camarades présidents.
L’homme Marien NGOUABI est un homme politique à connaître. A ouaga un lycée porte son nom depuis la Revolution démocratique et populaire mais combien sont les élèves de ce lycée qui le Connaissent effectivement, qui connaissent son statut d’enseignant…
Tags : Congo Brazzaville, Burkina Faso, Marien Ngouabi, Thomas Sankara,
Soyez le premier à commenter