Le Maroc fait face à des difficultés de financement du développement du gaz

Selon GlobalData, deux projets sur le point de faire l’objet de décisions d’investissement définitives au Maroc cette année pourraient ajouter 70 millions de pieds cubes par jour de gaz naturel au mix énergétique du pays au cours des cinq prochaines années.

LONDRES – Deux projets qui sont sur le point de prendre des décisions d’investissement finales (FID) au Maroc cette année pourraient ajouter 70 MMcf/d de gaz naturel au mix énergétique du pays au cours des cinq prochaines années, selon GlobalData.

Son dernier rapport, « Morocco Exploration & Production », révèle que le Maroc est sur le point de libérer son potentiel gazier – même si le pays n’est pas un producteur majeur et importe la plupart de son gaz. Le pays dispose de près de 700 milliards de pieds cubes de réserves dans des développements annoncés.

Santiago Varela, analyste en amont chez GlobalData, a déclaré : « La croissance productive devrait se concrétiser avec le lancement de la première phase de Tendrara, qui devrait fournir des volumes de gaz d’ici la mi-2022 avec un prix d’équilibre de développement inférieur à 5 $/mcf.

« Anchois », découvert en 2009, devrait produire son premier gaz en 2024 et sera le plus grand développement gazier entrepris au Maroc à ce jour, et de loin. Pour les deux projets, l’obstacle majeur est l’obtention d’un financement adéquat, car aucun des deux opérateurs ne dispose de fonds suffisants pour entreprendre seul ces développements. »

Chariot Oil & Gas a lutté ces dernières années pour convaincre les investisseurs de soutenir le financement du développement offshore d’Anchois. Cependant, au cours de l’année dernière, la société a retraité des données sismiques qui ont conduit à une mise à niveau de 1 tcf en ressources récupérables.

En outre, la société a annoncé la manifestation d’intérêt d’Africa Finance Corp. et d’une banque d’investissement multinationale pour financer le projet, ainsi qu’un protocole d’accord pour la vente de gaz avec le ministère marocain de l’énergie.

Selon Santiago, « le Maroc n’a pas réussi à développer ses principales découvertes de gaz à ce jour, principalement parce que le pétrole a été la ressource préférée au gaz. Mais aujourd’hui, avec l’accent mis sur le gaz, un cadre fiscal attractif et une forte demande intérieure, les opérateurs internationaux font pression pour développer les ressources du pays.

« Bien que l’économie des projets de Tendrara et d’Anchois semble tentante, il n’est pas encore clair si les opérateurs actuels seront en mesure de finaliser le financement nécessaire au développement des champs. L’obtention de capitaux est le dernier obstacle sur la voie du déblocage des ressources gazières du pays. »

Offshore, 19 mars 2021

Tags : Maroc, gaz offshore, financement,

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