LE PRÉSIDENT TEBBOUNE AUX JEUNES ALGÉRIENS : « Construisons l’État à travers des élections libres »
En plein dans le mille du changement entamé depuis qu’il tient les rênes de l’État, le président Tebboune profite de la tribune du 19 mars, date marquant la victoire de l’Algérie sur l’occupant français en 1962, pour décocher des messages à l’adresse des jeunes algériens.
Les élections législatives du 12 juin sont proches que l’occasion s’y prête pour rappeler son serment de construire la nouvelle Algérie sur le triptyque : révision de la Constitution, de la loi électorale et lutte contre la corruption.
En effet, et aujourd’hui encore, le chef de l’État maintient le cap contre vent et marées sur son objectif de bâtir un État fort de ses institutions, et découlant des aspirations du Hirak originel. Un appel à « aller de l’avant, résolument et fermement, dans la lutte contre la corruption et à mettre à nu les intentions et les manœuvres des corrompus et leurs résidus, à l’affût de la moindre occasion pour semer le discrédit et les doutes et attiser les discordes », aborde d’emblée le président Tebboune, comme pour rappeler que la corruption, qu’elle soit politique ou morale, ne fait pas bon ménage avec la gestion des affaires de l’État. Mais, faut-il qu’il y ait l’adhésion de tous, le gouvernant et le gouverné, la classe politique et les syndicats, les élites et les organisations de la société civiles etc. « Nous sommes, aujourd’hui, appelés avec la participation de tous, classe politique, société civile, organisations, syndicats et élites, à opérer une rupture radicale avec les pratiques de la honte », a déclaré le Président dans un message lu en son nom par le SG du ministère des Moudjahidine et des Ayants droit, prononcé, hier, à Tlemcen, à l’occasion du 59e anniversaire de la fête de la Victoire.
Et les élections législatives, par lesquelles il sera question d’aboutir à une institution, la troisième dans l’ordre hiérarchique de l’État, exempte des pratiques de corruption et de l’argent sale, est un des engagements majeurs du chef de l’État pour ne pas évoquer l’enjeu, davantage encore qu’il vise la moralisation de la vie politique et publique. Conviction chez le Président, « le peuple algérien, notamment nos jeunes qui ont insufflé par leur conscience l’espoir d’une Algérie nouvelle lors du Hirak béni, se mobilisera pour l’édification de l’État de droit et des institutions », a-t-il souligné dans son message. À l’adresse du peuple, les jeunes notamment, le chef de l’État persiste et signe que le changement en Algérie passe et passera sur la base du processus constitutionnelle. Autrement, l’État « se construit par la volonté du peuple, à travers le choix libre et démocratique et la concurrence loyale des idées et programmes lors du rendez-vous du 12 juin prochain, auquel toutes les garanties de transparence et de régularité ont été assurées ».
Pour ce faire, et après l’engagement des partis politiques, dont l’ANIE fait état d’une quarantaine de formations à ayant retiré les dossiers de candidature aux législatives du 12 juin, les jeunes algériens sont invités à mettre « leurs compétences » à la pâte à cette occasion. C’est-à-dire, « adhérer au processus d’édification de nouvelles institutions, fiables et crédibles », dont le chef de l’État a œuvré à en réunir toutes les conditions nécessaires d’organisation. « Des décisions qui s’inscrivent en droite ligne des engagements que j’ai pris et que je me suis attelé, dès les premiers jours, à concrétiser aux niveaux politique et socio-économique », a conclu le chef de l’État.
Farid Guellil
Le Courrier d’Algérie, 20 mars 2021
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