Par : Med Wali
Le décret présidentiel 96-01 relatif à la convocation du corps électoral en vue des élections législatives, dont la date est fixée 12 juin prochain, les ateliers de réforme politique auront fait d’importants progrès vers la consécration des caractéristiques de la nouvelle Algérie, dont la base est le dialogue, la concertation et la démocratie participative, loin de l’individualisme. Cela a été le vif du sujet lorsque le président de la Republique Abdelmadjid Tebboune a reçu 15 chefs de partis politiques qui ont exprimé leurs inquiétudes sur les enjeux et prochains défis.
Une fois n’est pas coutume, ces réceptions sortent de l’ordinaire, au cours desquelles l’espace était ouvert à tous les partis, sans exclusion ni préférence, après que ce genre de rencontres étaient attribuées aux partis fidèles au système, contre de diverses avantages. Bien que les partis traditionnels conservent toujours une base électorale importante, les nouvelles données suggèrent que la carte politique sera différente après les prochaines élections législatives, compte tenu de la montée en puissance des organisations de la société civile qui devraient présenter cette date avec des listes indépendantes pour remporter la plus grande part représentative dans la formation parlementaire après le 12 juin prochain. En effet, l’ordre ne se limite pas aux activités de la société civile et à l’émergence des réseaux sociaux, mais aussi à la croissance de nouvelles formations politiques qui ont retenu l’attention du président de la République à travers ses réceptions, afin de garantir le principe de l’égalité des chances et de permettre aux jeunes d’entrer dans l’arène politique et d’entrer dans les institutions étatiques.
Lors de ces réceptions, la participation des partis d’opposition tels que « FFS », « Hamas » et « Jil Djadid » à ces consultations a été notable, ce qui confirme que le prochain pari politique ne sera pas traditionnel, à un moment où aucun parti n’a encore annoncé son boycott des élections. Sans aucun doute, la date du 12 juin sera une rude épreuve pour prouver l’étendue de la capacité à faire face à ce défi politique, à la lumière de nouvelles données qui sont complètement différentes des pactes parlementaires précédents, tant que le président Tebboune insiste sur l’éthique de l’action politique et l’écartement de l’argent du processus électoral afin que le dernier mot revient aux urnes.
Les plus gros enjeux de cette date sont également évidents dans la restauration du prestige de cette institution législative, ternie par des pratiques étrangères de l’action politique, telles que « echkara » et la présence des hommes d’affaires qui achètent leurs places au sein du parlement…
Les observateurs estiment que les résultats des prochaines élections législatives dresseront une nouvelle carte politique, en vue de la participation des partis nouvellement formés et des organisations de la société civile, et en donnant l’opportunité à la jeunesse en priorité dans le programme du président de la République, outre la femme dont le statut politique sera corrigé en s’appuyant sur le critère de compétence et non sur les « quotas » qui la rendaient otage de la quantité au détriment de la qualité.
M.W.
Le Maghreb, 17 mars 2021
Tags : Algérie, élections législatives,
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