Mohand Ouamar Benhadj, secrétaire général par intérim de l’Organisation Nationale des Moudjahidine (ONM) a dit qu’il ne pouvait que remercier le ministre de la Communication pour sa position vis-à-vis de la chaîne française “France 24“, qu’il qualifie de « la chaîne de propagande officielle française».
De l’avis de Benhadj, «le gouvernement français n’est point prêt à changer sa politique envers l’Algérie en dépit des responsables qui se sont succédés».
«Nous connaissons parfaitement bien la France. Jadis on nous traitait d’indigènes musulmans non naturalisés et puis des Français musulmans..Ils nous traitaient comme des bêtes et le resteront..Ils ne changeront pas leur regard envers les Algériens», a-t-il rappelé.
«Pour la première fois, je remercie le porte-parole du gouvernement pour ses propos sur la chaîne France 24…Une chaîne de propagande officielle…Les Français ne nous aiment pas et ils ne nous aimeront jamais».
«Le gouvernement français et ses relais cherchent à exploiter la divergence des positions politiques des Algériens et les problèmes internes que vit le pays pour nous diviser», a-t-il alerté au sujet de la question de la mémoire et de l’histoire.
A ce titre, il invite psychologues et sociologues à «organiser un colloque pour mieux orienter les Algériens sur cette question si sensible soit-elle».
Et Benhadj de s’interroger: «La mémoire algérienne et la mémoire française parviennent-elles à se réconcilier?». Il répondra par la négative: «Non car il s’agit de la victime et du bourreau…».
«Sous les jougs du colonialisme, nous (Algériens) étions unis comme un seul homme et cette union nous a conduits à chasser le colonialisme. Au lendemain de l’indépendance, on a constaté un manque de cohésion entre Algériens par rapport à certaines positions françaises ce qui n’est guère souhaitable», a-t-il souligné.
Pour celui qui a succédé au défunt Saïd Abadou, «en raison du rapport de Benjamin Stora, nous sommes tombés dans le piège tendu par les Français… », soutenant que «ces derniers sont en train de distinguer entre les martyrs de la Glorieuse Révolution en reconnaissant la torture du chahid Ali Boumendjel. Nos martyrs sont égaux et il n’y a point de différence entre nos martyrs qu’ils soient des avocats ou des fellahs (paysans)…».
Et Mohand Ouamar Benhadj de trancher: «L’idée d’écrire une histoire commune entre l’Algérie et la Française est irréalisable».
Echourouk Online, 16 mars 2021
Tags : Algérie, France, colonisation, Guerre d’Algérie,
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