Nouakchott, 13 mars (EFE) – Les accusations d’enrichissement illicite portées par le procureur général contre l’ancien président mauritanien Mohamed uld Abdel Aziz (2008-2019) sont illégales et politiques, a dénoncé son équipe de défense.
« Le déluge d’accusations dirigées contre notre client n’a rien à voir avec la loi ni avec la réalité », a expliqué l’équipe de défense dans un communiqué, tout en qualifiant ces accusations de « politiques » et en affirmant qu’elles « ont été concoctées dans les coulisses de la politique et des services de renseignement. »
Mis en examen jeudi dernier pour plusieurs délits de « détournement de fonds, blanchiment d’argent et enrichissement illicite », Abdel Aziz a été placé sous contrôle judiciaire sans être incarcéré.
Une douzaine de hauts fonctionnaires sous les mandats d’Aziz ont également été inculpés pour les mêmes crimes, dont deux de ses premiers ministres, Yahya uld Hademine et Mohamed Salem uld Bechir, ainsi que plusieurs autres ministres.
Selon la note des avocats, l’acte d’accusation vise à « porter atteinte à la réputation du président Mohamed uld Abdel Aziz et de ses compagnons ainsi qu’à son mandat, une période patriotique et progressiste ».
La même source a ajouté que les accusations ont également un autre objectif qui est d’empêcher Abdel Aziz de faire de la politique, et a souligné que ces accusations affectent la réputation du système judiciaire mauritanien.
« Ce qui se passe s’inscrit dans le cadre de l’arbitraire et constitue une violation de la Constitution et de la loi », a conclu l’équipe de défense.
La persécution judiciaire d’Abdel Aziz a commencé en décembre 2019 après la formation d’une commission parlementaire chargée d’enquêter sur les crimes économiques commis entre 2008 et 2019, ce qui correspond au mandat présidentiel d’Abdel Aziz. EFE
Swissinfo, 13 mars 2021
Tags : Mauritanie, Mohamed Ould Abdelaziz, corruption,
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