La classe politique n’ignore pas que le compte à rebours pour les prochaines joutes électorales à bel et bien commencé…
L’adoption par le Conseil des ministres, réuni avant-hier sous la présidence du président de la République Abdelmadjid Tebboune, d’un projet d’ordonnance portant loi organique relative au régime électoral et d’un projet d’ordonnance relatif à la détermination des circonscriptions électorales et du nombre de sièges à pourvoir pour l’élection du Parlement, sonne comme un coup de départ de la course pour les élections législatives anticipées. Désormais donc la classe politique sait globalement à quoi s’en tenir puisque toutes les dispositions relatives au régime électoral sont connues.
Il va sans dire que le projet de loi en question doit d’abord être promulgué dans le Journal officiel pour qu’il ait effectivement force de loi. Mis à part cette simple formalité la classe politique n’ignore pas cependant que le compte à rebours pour les prochaines joutes électorales a bel et bien commencé. Cependant une inconnue de taille reste encore à éclaircir pour que l’horizon politique soit totalement clair. En effet on ne sait pas encore, du moins pour le moment, si les élections législatives anticipées seront couplées avec les élections locales. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a, en évoquant le sujet lors de sa dernière rencontre avec des représentants de la presse nationale, laissé plané l’ombre d’un doute en n’étant pas très explicite. Abdelmadjid Tebboune a parlé d’abord d’élections locales puis d’élections législatives au renouvellement des assemblées populaires de wilaya (APW).
Depuis, motus et bouche cousue, puisque aucun officiel n’est venu lever le voile sur cette inconnue. Mais il semble qu’il serait question de la tenue des seules élections relatives aux APW. Les élections relatives aux assemblées populaire communales devront sans doute attendre quelques mois supplémentaires avant d’être organisées. L’option de coupler ou non les législatives anticipées avec les électrisons locales a suscité un vif débat au sein de la classe politique. L’option a en effet des partisans et des détracteurs et chacun y va de son argument pour justifier sa position. Ainsi, pour les partisans de cette option de « jumelage » cela permettra incontestablement de faire beaucoup d’économie puisque des centaines de milliards seront ainsi préservés et ce au moment où le pays, qui traverse une grave crise financière, en a le plus grand besoin.
Par contre pour les détracteurs de cette option, le « jumelage » va sérieusement handicaper l’opération électorale dans le sens où l’opération de dépouillement des voix risque d’être très compliquée, cela outre le fait qu’elle prendra du temps. Mais qu’à cela ne tienne puisque tout cela sera plus clair dans quelques jours. Ce qu’il faut retenir c’est que la classe politique, celle en tout cas qui a fait preuve de sa volonté de participer aux prochains scrutins, s’inscrit d’ores et déjà dans cette perspective en attendant le jour « J ». Dans peu de temps on va certainement s’attaquer à l’épineux dossier de la confection des listes électorales. Une opération qui ne sera pas estiment les observateurs, très ardue du fait que cette fois-ci « c’est la liste ouverte » qui a été retenue et non celle, qui a prévalu jusque-là, la liste fermée avec une tête de liste.
Par : KAMAL HAMED
Le Midi Libre, 9 mars 2021
Tags : Algérie, élections législatives,
Be the first to comment