Source : Vlaams Belang, 5 mars 2021
Dans le cadre de l’affaire « El Aroud », le secrétaire d’État Sammy Mahdi a plaidé en faveur de sanctions en matière de visas à l’encontre des pays tiers qui refusent de reprendre leurs citoyens expulsés. Il a dit qu’il comptait beaucoup sur l’Union européenne pour cela.
« Aussi souhaitable que soit une position ferme de l’UE, il n’en reste pas moins qu’elle ne l’a pas fait jusqu’à présent et qu’elle n’a jamais voulu utiliser son pouvoir (économique) pour persuader des pays tiers non désireux de coopérer », explique le député Dries Van Langenhove (fraction du Vlaams Belang). « L’amélioration promise depuis longtemps dans ce domaine est donc restée une simple annonce ».
En outre, il est déjà clair qu’un éventuel durcissement de la politique des visas ne suffira pas à encourager les pays à reprendre leurs ressortissants illégaux. « Si Mahdi est sincère, il doit plaider au niveau européen pour que des sanctions plus sévères, notamment économiques, soient envisagées », a déclaré M. Van Langenhove, « y compris la fin des droits de douane avantageux à l’exportation, la coopération au développement et le transfert d’argent en franchise d’impôt de la Belgique vers les pays d’origine ».
Le Maroc ne coopère pas à l’expulsion d’El Aroud : « Agissez vous-même ».
Le Vlaams Belang souligne en outre que le gouvernement belge ne doit pas attendre pour agir lui-même. Le Maroc est l’un des partenaires prioritaires de la coopération belge au développement depuis 1965, et rien n’empêche ce gouvernement de lier cette aide à la volonté du pays nord-africain de reprendre ses citoyens.
« Si nécessaire, le gouvernement belge doit également procéder à la fermeture (temporaire) des guichets de visa à l’ambassade de Belgique à Rabat et au consulat général à Casablanca. Il ne fait aucun doute qu’une telle mesure ne manquerait pas ses effets ».
« Lorsque ce pays a été confronté à un important afflux de Russes et de Tchétchènes il y a une vingtaine d’années, et que la Russie a refusé de reprendre ses ressortissants, le gouvernement belge, dans un rare élan de détermination, a fermé les guichets de l’ambassade de Belgique à Moscou. Deux semaines plus tard, la Belgique avait un accord de réadmission avec la Russie », a rappelé M. Van Langenhove. « La question est donc de savoir ce qui empêche effectivement le gouvernement belge de parler la même langue à Rabat aujourd’hui qu’à Moscou à l’époque. Une chose est sûre : la réticence – voire l’obstruction pure et simple – de certaines cargaisons de tiers qui traînent depuis des années doit enfin et résolument être stoppée ».
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