Le Conseil du Contentieux des Etrangers a estimé que Malika El Aroud ne devait plus demeurer dans une maison de retour de l’Office des étrangers, a indiqué lundi le secrétaire d’Etat à l’Asile, Sammy Mahdi. Le Maroc n’a pas coopéré à son extradition, ce qui a rendu son retour impossible.
Malika El Aroud, surnommée la « veuve noire » du djihad ou encore la « fiancée des djihadistes », a été condamnée en 2010 pour participation à un groupe terroriste. Elle a été déchue de sa nationalité belge par un arrêt de la cour d’appel de Bruxelles du 30 novembre 2017, « pour avoir gravement manqué à ses devoirs de citoyenne belge ». Elle ne possède donc plus que sa nationalité marocaine.
Trouble jeu
Mme El Aroud avait été placée par les services de l’OE dans un « logement FITT » en vue d’un éloignement vers le Maroc que les services tentent d’organiser depuis 2019. Vu l’absence de coopération du Maroc, il n’est pas possible d’opérer un retour dans un délai raisonnable et l’intéressée se refuse à partir volontairement. « Pour l’instant, elle ne peut pas être éloignée du territoire belge. Bien sûr, elle reste dans le collimateur des services », explique le secrétaire d’Etat dans un communiqué.
M. Mahdi juge « frustrant » cet état de fait et demande des sanctions en matière de visas pour les pays qui ne reprennent pas leurs propres citoyens. « Le retour ne doit pas rester une proposition facultative pour les pays d’origine. Les pays qui coopèrent bien peuvent être récompensés par des avantages en matière de visas, mais ces avantages devraient être retirés lorsque les pays ne le font pas », a-t-il souligné.
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