Le caractère sournois et manipulateur de cette démarche tente de se cacher derrière la prétendue nécessité de défendre les intérêts sociaux matériels de cette catégorie professionnelle activant au niveau des pays maghrébins, loin de toute considération politique et/ou géostratégique.
Et que voyant, l’union algérienne des journalistes solidaires avec le Sahara Occidental ne se contente pas de regretter une pareille démarche. Déjà le fait d’exclure les journalistes sahraouis est une prise de position politique, et une façon par trop directe de faire de la politique. De plus, la nature même de ce métier, qui fait de cette corporation une partie des élites citoyennes des pays membres du Maghreb arabe, fait que la politique est une partie non dissociable de l’exercice de ce noble et difficile métier.
Les rappels historiques, politiques, géostratégiques, et même militaires, liés à la question en deviennent dès lors particulièrement inutiles. Cette initiative maroco-mauritanienne n’est rien d’autre qu’un poignard planté dans le dos de nos amis, frères et confrères sahraouis.
Cette mise au point, et ce rappel à l’ordre, signé par Ali Kefsi s’imposait dès lors de facto. Il est certain que l’ensemble des journalistes algériens, tunisiens, mauritaniens, libyens et même marocains ne se laisseront pas prendre au rets de ce grossier et détestable piège liberticide. Mais, une mise au point s’imposait quand même. La vigilance de tous doit rester de mise. Aujourd’hui plus que jamais…
Kamel Zaidi
La Patrie News, 24 fév 2021
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